samedi 24 septembre 2011

Des philosophes révolutionnaires ?

Combien de fois ai-je pu lire une telle ânerie ? Les philosophes auraient non seulement abattu l'autel, mais également le trône... La démocratie, la République seraient nées de leurs coups de boutoir répétés contre une monarchie à bout de souffle.  Sans eux, jamais le monde moderne ne serait né...
Soyons clairs. Dans les années 1750-1775, le clan des philosophes a non seulement visé l'enrichissement personnel, mais également l'accès aux postes de pouvoir.
Faut-il vraiment rappeler qu'au moment de sa mort (en 1778), Voltaire possède l'une des plus grandes fortunes de France ?
Faut-il rappeler le triste rôle joué par Diderot auprès de Catherine de Russie, l'ancien combattant de la liberté d'expression devenant même le censeur de la Librairie, tant il était satisfait de son état ?
Faut-il rappeler que Louise d'Epinay surnommait son compagnon Grimm "chaise de paille", tant il passait de temps dans les antichambres des grands d'Europe ?
Faut-il rappeler enfin que malgré ses cris d'orfraie, d'Alembert est entré dans toutes les Académies d'Europe, devenant même le secrétaire de l'Académie Française ?
Entre nous, quel intérêt auraient-ils eu, tous, à voir chuter un régime qui les comblait à ce point ?
D'ailleurs, il n'y a qu'à voir leurs réactions respectives à la mort de Louis XV, lorsque leurs amis Malesherbes et Turgot accèdent à des postes de pouvoir. Les voilà tous, Diderot le premier, à quémander une place ou une charge pour leurs proches !

Aujourd'hui, avec le recul, comme je comprends leur acharnement à perdre Rousseau !

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