Je reproduis ci-dessous quelques extraits de son excellent ouvrage "Régiments sous Louis XV".
Vous l'aurez compris, on travaille déjà sur la documentation du prochain roman...
Un militaire est un homme légalement armé pour combattre à la guerre.
Vous l'aurez compris, on travaille déjà sur la documentation du prochain roman...
Un militaire est un homme légalement armé pour combattre à la guerre.
Il y a deux
sortes de militaires : ceux qui reçoivent une solde ceux qui n’en
reçoivent pas.
Les militaires
non soldés sont de deux sortes : 1° le vassal, homme qui doit un service
militaire pendant un temps déterminé, tant qu’il est usufruitier d’un
fief ; 2° le volontaire proprement dit, qui, n’étant astreint à aucun
service militaire, sert sans solde (Encyclopédie).
Les militaires
soldés se divisent en trois catégorie :
1° Les soldats
miliciens, astreints au service par la législation ;
2° Les soldats
mercenaires, qui, n’étant pas astreints au service, s’engagent pour un temps
déterminé, moyennant une prime d’argent.
3° Les soldats
volontaires, appelés aussi soldats gentilshommes, gendarmes, sont ceux qui,
sans y être obligés par la loi, s’engagent
volontairement sans recevoir de prime d’engagement (Encyclopédie).
Ces cinq
classes de militaires existaient légalement au XVIIIe siècle, quoique les
militaires non soldés ne fussent plus employés comme dans les siècles
précédents.
Pour la
dernière fois, les vassaux furent réunis en 1675. (…)
Les trois
sortes de soldats ci-dessus désignés servaient dans des corps de troupe
distincts, savoir :
-Dans la
gendarmerie de France et les compagnies à cheval de la maison du roi, les
soldats volontaires (gens d'armes) ;
-Dans les
compagnies d'infanterie, de cavalerie et d'artillerie, les soldats mercenaires
;
-Dans les
bataillons de milice, les sujets tombés au sort. (…)
Seul dans toute
la hiérarchie militaire, le capitaine de troupes réglées était pécuniairement
responsable puisque seul il était chargé de fournir au roi recrues, vêtements,
armes, chevaux et matériel. Du traitement que le roi lui accorde dépendront son
sort et celui du soldat. Quelles sont donc ses obligations ?
1° Recruter sa
troupe. A chaque congé qu'il obtient, il doit personnellement ramener deux
soldats ; son lieutenant, ses sergents sont soumis à la même obligation.
Le recrutement est le principal souci. Les ordonnances cependant interdisent de
payer une recrue d'infanterie plus de 20 livres, et personne ne veut plus
s’engager pour 6 ans pour une somme aussi faible, convenable peut-être en 1700,
lorsque le salaire journalier d'un manœuvre était de 5 sols, insuffisante
lorsque ce salaire, en 1750, est de 20 sols.
2° Le capitaine
doit habiller les recrues, fournissant un trousseau, chemises, caleçons, bas,
souliers, etc. ; le roi ne fournit que l'étoffe pour l'habit.
3° Le capitaine
fournit l'équipement, le fourniment, l'épée ; le roi donne il est vrai le
fusil et la baïonnette, mais la réparation et le remplacement en temps de paix
sont à la charge du capitaine.
4° Dans la
cavalerie, le capitaine doit fournir les chevaux tout harnachés ; pour
chaque cheval ainsi équipé, le roi ne donne que 200 livres. En 1743, vu
l'impossibilité absolue, le roi donna gratuitement les chevaux nus.
5° Le capitaine
doit posséder un matériel de campement, un manteau d'armes, une tente pour 8
hommes, des marmites, etc. , 10 outils propres à remuer la terre, il doit
posséder deux chevaux pour lui-même et entretenir un valet qui ne peut compter
comme soldat dans la compagnie.
Que reçoit-il en échange de ces fournitures ?
porte-drapeau du régiment de Montmorin |
régiment de Bourbon |
Que reçoit-il en échange de ces fournitures ?
1° Une solde
personnelle de 3 livres par jour ;
2° 150 livres
d'indemnité annuelle pour frais de recrues.
3° 65 livres
par tête de soldat admis lors de la revue du commissaire des guerres,
l'engagement dure 6 ans. La compagnie ayant 40 hommes, c'est donc 6 recrues par
an qu'il faut faire.
4° L’ustensile,
somme de 750 livres en temps de paix, qui double en temps de guerre, lui est
accordée pour entretenir les habits les armes, le matériel de 40 hommes pendant
1 an ; à laquelle somme il faut ajouter 2 sols par jour retenus sur la
solde du soldat pour le trousseau de linge et chaussure, soit un total de 2100
livres annuelles pour entretenir 40 hommes, 2 chevaux et 1 domestique, somme
dérisoire, même pour l’époque.
(à suivre)
(à suivre)
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RépondreSupprimerMerci de ces précisions. Je travaille actuellement sur mon prochain roman. Le cas échéant, pourriez-vous m'apporter des infos sur le siège de Berg op Zoom ?
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