dimanche 27 novembre 2011

Nous y sommes...

Bernardin de St-Pierre
Je m'étais fixé un délai d'un an. Hier soir, après onze mois de travail, j'ai achevé le 2nd tome...
 Sensation étrange, comme si on laissait derrière soi des personnes qu'on a longuement fréquentées et aimées.
En fait, on sort de là un peu vaseux et presque triste. Oserai-je l'avouer, même si je l'ai maltraité, Bernardin de Saint-Pierre va me manquer. 
Julie de Lespinasse
Pour Julie de Lespinasse, je n'ai pas eu à faire un grand effort d'imagination. Les lettres qu'elle a écrites à son amant Guibert entre 1774 et 1776 sont tout simplement inoubliables. Elles fourniraient à elles seules matière à un très beau roman d'amour...
Le mot de la fin pour Rousseau, évidemment, que j'abandonne comme on abandonne un amour de jeunesse, après (tout de même) vingt années de vie commune. Je le libère à la veille de cette année 2012, où les commémorations du tricentenaire le remettront pour quelques mois au centre de l'actualité. Si j'ai quelquefois été dur avec lui (il m'a tellement résisté...), j'espère pourtant lui avoir rendu justice. 
Et puisque nous en sommes à rendre des hommages, je ferai ce dernier aveu : son personnage restera à mes yeux ce que j'ai rencontré de plus fascinant et de plus mystérieux dans notre passé littéraire.




vendredi 25 novembre 2011

Tome 2

"Le voile déchiré"... Pourquoi pas ? Ce titre évoque un célèbre épisode biblique. Et il reprend l'idée de dissimulation de "la comédie des masques". Allez, continuons à creuser...

mardi 15 novembre 2011

Bernardin de Saint-Pierre

Bernardin de Saint-Pierre
Le voilà, le personnage central de ce second tome. Je n'ose dire "héros", étant donné le traitement que je lui ai réservé dans ce récit qui va clore ma longue aventure avec Rousseau...
C'est à son retour de l'île de France (actuelle île Maurice) que Bernardin de Saint-Pierre va être introduit auprès de Rousseau. Ce dernier vient lui aussi de regagner Paris. Il loge rue plâtrière, non loin de l'hôtel des Dupin. Il a repris son travail de copiste, à dix sous la page, ce qui lui rapporte environ mille cinq cents livres par an. Malgré le décret de prise de corps (lancé en 1762 après la parution de l'Emile), Jean-Jacques n'est plus inquiété par les autorités de la ville. Enfin... Il a bien essayé de donner quelques lectures publiques de ses Confessions, mais Sartine lui a ordonné de les interrompre. Jean-Jacques ne saura jamais l'identité de la personne qui est intervenue auprès du lieutenant de police pour lui adresser cette requête. Il obtempère. Désormais, il restera sage, à l'écart de la vie publique. D'ailleurs, si les Parisiens ont eu un premier mouvement de curiosité en apprenant son retour, très vite, ils passent à autre chose et le Genevois est oublié. Anonyme à Paris mais célèbre dans toute l'Europe... Ce n'est pas là le moindre de ses paradoxes.
Voilà les faits. En ce qui concerne la fiction, j'ai imaginé le parcours de Bernardin de Saint-Pierre dans ce Paris pré-révolutionnaire : son entrée dans la société de Mlle de Lespinasse, puis dans celle de Mme Necker, mais surtout les nombreuses révélations que lui fait Rousseau au cours de leurs entretiens...
La Comédie des Masques a laissé de nombreuses questions en suspens. Le 2nd tome apportera quelques réponses...

dimanche 13 novembre 2011

Littérales de Trouy



Quelques belles rencontres, aujourd'hui... Nous nous retrouverons début décembre à DHUIZON.
A bientôt ! OM

vendredi 11 novembre 2011

Littérales de Trouy





Je serai très heureux de vous retrouver dimanche, entre 10 heures et 18 heures, espace JM Truchot à Trouy

mercredi 2 novembre 2011

A Saint-Florent

Nous nous retrouverons au salon du livre de Trouy, le dimanche 13 novembre. A bientôt, OM

La mort de Louis XV (3)


( pour lire les précédents articles sur le même sujet, c'est ici)

Le 7 mai, les plus hauts dignitaires du royaume approchent pour la dernière fois du mourant afin d'assister à son repentir. Bien que Louis soit quasiment inconscient, le cardinal de la Roche-Aymon l'écoute marmonner quelques mots, puis il lui donne la communion, assisté des deux princes de sang qui haïssaient le plus le roi : Condé et d'Orléans.
L'agonie va encore durer deux jours. Le corps a noirci, il est couvert de croûtes, l'odeur de putréfaction se répand dans la galerie des glaces jusqu'aux appartements de la reine.
Enfin, le 10 mai, vers 15 heures, le roi rend son dernier souffle.
Louis XV
Aussitôt, Versailles sonne le branle-bas de combat. Le Dauphin et Marie-Antoinette sont évacués vers Choisy. Les filles du roi les accompagnent, la plupart des courtisans également.
Le corps de Louis est mis en bière, puis enfermé dans un cercueil de plomb rempli de son. L'odeur est tellement insupportable qu'on affrète un second cercueil.
 Craignant d'approcher le corps, le chirurgien a refusé de l'embaumer. Pour le manipuler, on a même fait appel à des vidangeurs de Versailles.
Au même moment, à Paris, des pamphlets rageurs honorent la mémoire du défunt :
Louis a rempli sa carrière
Et fini ses tristes destins ;
Tremblez, voleurs ; fuyez, putains !
Vous avez perdu votre père.

Image extraite d'En remontant les Champs-Elysées
Le 12 mai au soir, le cercueil est placé dans un carrosse, puis on prend la direction de Saint-Denis, où on lui a réservé une place dans le caveau de la basilique. 
Ainsi s'achève, dans l'indifférence la plus totale, l'un des plus longs règnes de notre histoire.