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jeudi 11 février 2021

LES AVENTURES DU JEUNE VOLTAIRE

   

"Vous allez encore parler de religion et de politique ? 11 mois à la Bastille ne vous ont pas suffi ?

Cette première contre-vérité, extraite du teaser, ne laisse rien augurer de bon.

Et que dire de l'article ci-dessous, extrait du journal 20 minutes ?

 

 

Comment devient-on Voltaire ? C’est le sujet de la mini-série en quatre épisodes Les Aventures du jeune Voltaire (…) un biopic qui s’intéresse, comme l’indique son titre, à la jeunesse de François-Marie Arouet, dit Voltaire. De quoi rebuter certains qui pourraient craindre une énième fiction historique un peu scolaire dans le cadre de la mission éducative de la chaîne publique. C’est tout le contraire. Comment Les Aventures du jeune Voltaire dépoussièrent le biopic historique sans trahir le philosophe des Lumières ?

« L’angle proposé est un angle complètement nouveau, c’est le jeune Voltaire, un homme parmi les hommes », se réjouit Anne Holmes, directrice de la fiction de France Télévisions, avec qui 20 Minutes s’est entretenue lors d’une table ronde virtuelle organisée par France 2.

Si l’on connaît le vénérable philosophe des Lumières, l’auteur de Zadig et Candide réfugié à Ferney, le défenseur de l’affaire Calas, on connaît moins la vie, les aspirations, l’énergie et la vivacité d’esprit de François-Marie Arouet. « On a tout de suite été séduit par la vie de ce Voltaire qu’on ne connaissait pas. Le format en 4 épisodes s’est imposé parce qu’il y avait des rebondissements dans sa vie, écrite comme une sorte de polar romanesque », poursuit Anne Holmes.

 

Voltaire, « un rocker, un insurgé »

 

Georges-Marc Benamou, Henri Helman et Alain Tasma, à l’écriture, n’ont pas abordé Voltaire comme un monument, mais comme un jeune homme rebelle en pleine construction. « On a assez vite sympathisé avec ce Voltaire. On a assez vite aimé le bonhomme. On n’était pas dans une position de surplomb », raconte Georges-Marc Benamou, le créateur de la série.

Résultat à l’écran ? On suit les tribulations rocambolesques d’un fils de notaire parisien dans les dernières années du règne de Louis XIV. François-Marie Arouet est tout à la fois, impertinent, doué, libertin, et arrogant. Ce jeune roturier veut tout : la gloire, les femmes et l’argent. « C’est un aventurier, un rocker, un insurgé, d’abord très ambitieux, mais qui, par ses maladresses, ses combats, son engagement, va avoir une vie absolument palpitante », raconte Georges-Marc Benamou. « Ce jeune homme ambitieux, égoïste, va s’ouvrir progressivement au monde avec générosité », renchérit le réalisateur Alain Tasma, à qui l’on doit la mise en scène d’Aux animaux la guerre.

 

Voltaire, un héros moderne

 

L’idée est de « redécouvrir Voltaire, dans sa jeunesse, dans ses passions, et dans ses échecs », poursuit-il. Placé chez les Jésuites du lycée Louis-le-Grand, il sympathise avec les rejetons de la noblesse. « C’est un jeune homme d’aujourd’hui, mais dans un monde d’hier, un monde où les classes sociales sont incroyablement cloisonnées, où la pesanteur religieuse est incroyablement lourde », analyse Georges-Marc Benamou.

François-Marie Arouet va se rebeller contre ce système : en plaquant avec fracas l’école de droit où son père veut le contraindre, en écrivant des pièces de théâtre et des pamphlets… Ces derniers lui vaudront un séjour de onze mois à la Bastille, alors qu’il n’a que 23 ans. « C’est un aventurier de la liberté, c’est le Coluche des Lumières », souligne Georges-Marc Benamou. Et d’insister : « L’idée de sortir de sa classe sociale, de lutter contre les fanatismes religieux, il a inventé la liberté contemporaine, et ce n’est pas sans résonance avec l’époque dans laquelle on vit. »

 

Voltaire, un « féministe incroyable »

 

« Il était un féministe incroyable », lance Alain Tasma. C’est l’un des combats les moins connus de Voltaire, il a pris la défense des femmes dans ses essais. « Voltaire a été un très grand amoureux. Il l’a écrit, il l’a dit et il s’est appuyé sur ses rencontres féminines » pour se construire, rappelle Alain Tasma. Voltaire a « une certaine modernité relationnelle, dans son rapport aux femmes, à la liberté sexuelle, il est assez étonnant pour son époque », confirme Georges-Marc Benamou.

Si la série ne couvre pas sa relation avec Emilie du Châtelet, celle qui le marque le plus, elle dépeint ses premières amours et son rapport aux femmes, dans une époque qui fait peu cas d’elles. « Elle était sa conseillère, son amie, et en même temps son amante. Ils étaient assez libres », résume Christa Theret, au sujet d’Adrienne Le Couvreur, l’une des maîtresses du jeune Voltaire.

Si les idées du jeune Voltaire nous apparaissent résolument modernes, si sa vie semble sulfureuse et rocambolesque, c’est parce que la mise en scène d’Alain Tasma et l’interprétation énergique de Thomas Solivérès lui redonnent toute sa vitalité et son audace. L’idée « était d’essayer de sortir au maximum de l’époque, de réussir à en faire un personnage d’aujourd’hui », considère Thomas Solivérès.

Alain Tasma ne raconte pas la figure historique Voltaire, il nous immerge au cœur de la vie tumultueuse d’un jeune héros fascinant. Sa caméra place le spectateur au cœur de l’action. A l’instar de ce plan audacieux et surprenant qui ouvre la série qui nous propulse dans l’intimité de l’accouchement du héros. Une réalisation résolument moderne, qui bouscule les codes tout autant que son héros.

 

In 20 minutes

samedi 15 septembre 2018

UN PEUPLE ET SON ROI - Bande Annonce Officielle (2018)

 

Arlette Farge
 
Sophie Wahnich
Les deux historiennes ont participé à la création du film. Plutôt encourageant !

lundi 15 mai 2017

Que la fête commence - B.A.

      

Ce soir, sur France 5.
Les Royalistes haïssent ce film, les autres l'adorent...

mercredi 28 mai 2014

Ridicule, Patrice Leconte

         

C'est bien écrit, bien interprété, aussi amusant que cruel.
Bref, un grand Leconte...

samedi 27 avril 2013

Royal Affair




 
 Puisque j'ai enfin eu l'occasion de le découvrir (et de l'apprécier...)



"Royal Affair" : un Danemark XVIIIe siècle politique et romanesque en diable
  
De Nikolaj Arcel (Danemark) : Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard - 2h16 - Sortie : 21 novembre 2012
Synopsis : Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.
 
Une Histoire romanesque
Film historique, « Royal Affair » retrace une intrigue survenue dans la cour du Danemark au XVIIIe siècle qui aura des répercutions majeures sur le pays, toujours visibles. Une histoire où s’entremêlent passion et politique. Anglaise, Caroline Mathilde est mariée au roi du Danemark Christian VII, atteint de bouffées délirantes, dont profitent des conseillers conservateurs et corrompus. Quand arrive le médecin Johann Friedrich Struensee, aux idées libérales et humanistes issues des Lumières, les conséquences sur le royaume vont être considérables, tout comme son amour adultérin pour la reine.
La première partie de la vie de la reine Mathilde n’est pas sans rappeler celle de Marie-Antoinette. Déracinée, mariée à un roi qui la délaisse, réduite à être la génitrice d’une royale descendance, ses frasques adultérines instrumentalisées vont, comme pour la reine de France, précipiter son destin. Nikolaj Arcel, qui signe « Royal Affair » est également l’auteur du script, récompensé du Prix du meilleur scénario au dernier Festival de Berlin. Son sujet, inconnu sous nos latitudes, est un fait historique reconnu pour être à l’origine du Danemark moderne, en appliquant les idées des Lumières, avant même la France. Cela ne s’est pas fait sans mal.

 
La voie royale
Nikolaj Arcel ne pouvait pas ne pas respecter les faits, connus de tous au Danemark. Romanesques en soit, il suffisait de les dramatiser quelque peu pour les transmettre à l’écran. Au-delà de la qualité d’écriture, il est servi par un trio de comédiens remarquables : Madds Mikkelsen en Struensee, Mikkel Boe Folsgaard, en Christian VII – Prix d’interprétation à Berlin -, et Alicia Vikander en reine Mathilde que l’on verra bientôt dans «Anna Karina » de Joe Wright.
Le cinéaste a fait le choix d’une facture classique, sans grands effets de mise en scène, son sujet se suffisant à lui-même. Grand bien soit-il. Il n’en reconstitue pas moins le XVIIIe siècle danois avec minutie et une beauté époustouflante, qui renvoient au modèle du genre, ni plus ni moins, « Barry Lyndon » de Stanley Kubrick. Historique, romanesque, esthétique sans être esthétisant, idéologique et passionnant de bout en bout : royal.


jeudi 22 novembre 2012

Royal Affair



 

Pour son quatrième long métrage, NiKolaj Arcel associe le romanesque au fait historique pour nous faire découvrir l'un des événements majeurs qui changera le destin du Danemark. Royal Affair, ou l'occasion de découvrir une page capitale de l'histoire danoise.

Danemark, 1766. Caroline Mathilde (Alicia Vikander), une princesse anglaise d'à peine 15 ans, fait le voyage au Danemark pour y rencontrer son futur époux, le roi Christian VII (Mikkel Boe Folsgaard). Capricieux et instable, pour ne pas dire complètement dérangé, le jeune monarque se contente de remplir son devoir conjugal avant de délaisser complètement la jeune reine. Devenue mère, Caroline Mathilde s'isole et songe à regret à sa douce Angleterre. De son coté, le roi devient incontrôlable et Johann Struensee (Mads Mikkelsen), un médecin aussi talentueux que charismatique, est mandaté par les ministres pour l'encadrer. Très vite, Struensee devient le complice du roi, avant de réussir à mystifier la Cour tout entière, et ce malgré les idées humanistes et libérales qui le portent. Intriguée par cette forte personnalité, la reine tombe sous le charme de cet homme qui partage les mêmes idéaux qu'elle. Les deux amants cèdent alors à une passion fusionnelle qui leur donnera la force de peser sur l'évolution des choses. Encouragé par la reine, Struensee exerce son ascendant sur Christian afin de faire adopter des réformes inspirées des idées de Voltaire et Rousseau : abolition de la torture, suppression du servage et des châtiments corporels, liberté de la presse...Les lois s'accumulent avant que le Conseil ne mette fin à cette « révolution » en marche, entrainant de fait une issue fatale pour les deux amants...


A la manière de
Marie Antoinette de Sofia Coppola, Royal Affair s'ouvre sur le destin rempli de craintes et d'espoirs d'une jeune et naïve princesse. Alors que l'épouse de Louis XVI délaisse la politique au profit d'une vie de douceurs et de plaisirs, Caroline Mathilde prend conscience que son rang lui permet d'agir et de bousculer les règles établies par la noblesse et le clergé. Ces deux femmes auront pourtant en commun de connaitre une fin tragique à leur parcours hors normes.

Dans la peau de la reine, la jeune Alicia Vikander (24 ans) se révèle simplement excellente, étalant une palette de jeu tout en subtilité pour incarner un personnage fort dont la complexité s'étale sur une période de plus de 10 ans. Dans le rôle de celui qui fera chavirer son coeur et du même coup le destin de son pays, Mads Mikkelsen fait montre d'une intelligence de jeu remarquable (et remarquée puisque celui ci à remporté la Palme du meilleur acteur au dernier Festival de Cannes). Reste Alicia Vikander, un acteur de théâtre qui nous fait tantôt percevoir l'effrayante folie ou la détresse de Christian VII en un simple regard.


Incroyable histoire que celle d'un couple aussi amoureux qu'engagé qui réussira en l'espace de quelques mois à donner au Danemark des lois qui seront appliquées dans le reste de l'Europe bien des décennies plus tard ! Même si NiKolaj Arcel confie avoir développé ses propres partis pris pour atteindre l'harmonie idéale entre la grande histoire d'amour et le thriller politique, le résultat très contemporain ne semble dénaturer en aucun cas la vérité des faits historiques. On reprochera cependant le coté trop didactique du scénario, qui semble vouloir par instants nous donner un cours d'histoire pour que l'on saisisse toute l'étendue de l'événement. Cet effort s'en ressent jusque dans la mise en scène qui alourdit parfois certains passages trop dramatiques pour être filmés si froidement.

Article La dépêche

vendredi 23 septembre 2011

 

On quitte à regret l'excellent Stanley Weber. L'épisode de la mort de Louis XV est relaté avec précision. 

jeudi 21 avril 2011

Barry Lyndon



Le film est lent, les plans sont fixes, la scène est muette. Et l'ensemble est tout simplement magnifique...
Quant à Marisa Berenson, je la trouve sublime...
Avec Kubrick, le cinéma devient un art.

dimanche 17 avril 2011

L'Anglaise et le Duc


Malheureusement, je ne crois pas à ces décors artificiels, à ces images de synthèse mal assumées. Et pour faire court, Rohmer m'ennuie prodigieusement... A quelques exceptions près, seuls les anglo-saxons ont su évoquer avec talent la France du XVIIIème.

jeudi 14 avril 2011

Le parfum



Autant j'ai aimé le roman, autant le film m'a laissé un goût d'inachevé. Comment l'image pourrait-elle rendre la vie intérieure de Grenouille ? Comment l'image pourrait-elle restituer des sensations olfactives ?
Quelques scènes réussies, pourtant. Notamment les plans d'ensemble sur le Paris du XVIIIème...

mercredi 30 mars 2011

Liaisons dangereuses, Victoire !



Une scène que je me devais d'insérer un jour dans ce blog.
Tellement délicieuse, tellement cruelle...
Je la dédie à Sophie...

vendredi 26 novembre 2010

Le XVIIIème siècle au cinéma.

Avant d'écrire, je dois nécessairement "voir" les scènes, les imaginer en train de se dérouler sous mes yeux. Evidemment, il m'arrive souvent de faire appel aux cinéastes et à certains films dont l'intrigue prend place au XVIIIème siècle.


Au-dessus de tout, je place l'extraordinaire Barry Lyndon de Kubrick. Jamais je n'ai été autant ému que par le destin picaresque et tragique de Redmond Barry, cet aventurier sans foi ni loi, totalement amoral, et pourtant poignant. Avouons-le, la très belle Marisa Berenson (l'épouse de Redmond) n'est pas étrangère à la fascination que j'éprouve pour cette oeuvre. Le film est d'une lenteur calculée, porté par la musique de Haendel et Schubert. Je vous recommande notamment la sublime scène de la terrasse, totalement muette, lorsque Redmond séduit la jeune femme, après avoir quitté la table de jeu (on la trouve sur ce blog). Observez ce mouvement presque irréel, alors qu'elle se retourne pour lui faire face, et vous constaterez à quel degré Kubrik pouvait porter ses exigences de perfection. Et si je n'évoque pas la scène qui précède, tournée sans autre source d'éclairage que les bougies, c'est parce qu'elle est déjà connue de tous.

En ce qui concerne Les Liaisons dangereuses de Frears, je n'ai jamais compris pourquoi les réalisateurs français se montraient incapables d'adapter leurs propres classiques (lisez ce roman de Laclos !). Dans le film de Frears, le trio Malkovich-Close-Pfeiffer fonctionne à merveille. Là encore, tout est dans la nuance et l'implicite, notamment le jeu de Malkovich qui restitue parfaitement la dimension tragique de son personnage. A comparer ce film au Valmont de Forman, on comprend mieux à quel point cette adaptation est réussie.


Achevons avec le Ridicule de Patrice Leconte, que le réalisateur a visiblement pris énormément de plaisir à tourner. Les bons mots et autres piques de ses repas, il les a puisés dans des recueils de citations du XVIIIème siècle. Et ces dialogues font mouche, l'ambiance des salons aristocratiques étant par ailleurs parfaitement restituée. Même le personnage de l'abbé, incarné par le regretté Giraudeau, peut sembler crédible, alors que tout, de son aspect vestimentaire jusqu'à sa coiffure, est totalement fantaisiste ! Et que dire de la très sensuelle et vénéneuse Fanny Ardant, dont décidément je ne parviendrai jamais à me lasser...

J'allais oublier le très beau Amadeus de Forman ! Etrangement, c'est le personnage de Salieri, joué par F Murray Abraham, qui me semble le plus réussi. Quant à la musique, je continue de placer Mozart au-dessus de tous les autres...

En achevant cet article, j'aurais voulu évoquer des films ratés sur le XVIIIème siècle, et il ne m'en vient aucun ... Qu'en ai-je donc fait ?