Pour son quatrième long métrage, NiKolaj Arcel associe le
romanesque au fait historique pour nous faire découvrir l'un des
événements majeurs qui changera le destin du Danemark. Royal Affair, ou l'occasion de découvrir une page capitale de l'histoire danoise.
Danemark, 1766. Caroline Mathilde (Alicia Vikander), une princesse anglaise d'à peine 15 ans, fait le voyage au Danemark pour y rencontrer son futur époux, le roi Christian VII (Mikkel Boe Folsgaard). Capricieux et instable, pour ne pas dire complètement dérangé, le jeune monarque se contente de remplir son devoir conjugal avant de délaisser complètement la jeune reine. Devenue mère, Caroline Mathilde s'isole et songe à regret à sa douce Angleterre. De son coté, le roi devient incontrôlable et Johann Struensee (Mads Mikkelsen), un médecin aussi talentueux que charismatique, est mandaté par les ministres pour l'encadrer. Très vite, Struensee devient le complice du roi, avant de réussir à mystifier la Cour tout entière, et ce malgré les idées humanistes et libérales qui le portent. Intriguée par cette forte personnalité, la reine tombe sous le charme de cet homme qui partage les mêmes idéaux qu'elle. Les deux amants cèdent alors à une passion fusionnelle qui leur donnera la force de peser sur l'évolution des choses. Encouragé par la reine, Struensee exerce son ascendant sur Christian afin de faire adopter des réformes inspirées des idées de Voltaire et Rousseau : abolition de la torture, suppression du servage et des châtiments corporels, liberté de la presse...Les lois s'accumulent avant que le Conseil ne mette fin à cette « révolution » en marche, entrainant de fait une issue fatale pour les deux amants...
A la manière de Marie Antoinette de Sofia Coppola, Royal Affair s'ouvre sur le destin rempli de craintes et d'espoirs d'une jeune et naïve princesse. Alors que l'épouse de Louis XVI délaisse la politique au profit d'une vie de douceurs et de plaisirs, Caroline Mathilde prend conscience que son rang lui permet d'agir et de bousculer les règles établies par la noblesse et le clergé. Ces deux femmes auront pourtant en commun de connaitre une fin tragique à leur parcours hors normes.
Dans la peau de la reine, la jeune Alicia Vikander (24 ans) se révèle simplement excellente, étalant une palette de jeu tout en subtilité pour incarner un personnage fort dont la complexité s'étale sur une période de plus de 10 ans. Dans le rôle de celui qui fera chavirer son coeur et du même coup le destin de son pays, Mads Mikkelsen fait montre d'une intelligence de jeu remarquable (et remarquée puisque celui ci à remporté la Palme du meilleur acteur au dernier Festival de Cannes). Reste Alicia Vikander, un acteur de théâtre qui nous fait tantôt percevoir l'effrayante folie ou la détresse de Christian VII en un simple regard.
Incroyable histoire que celle d'un couple aussi amoureux qu'engagé qui réussira en l'espace de quelques mois à donner au Danemark des lois qui seront appliquées dans le reste de l'Europe bien des décennies plus tard ! Même si NiKolaj Arcel confie avoir développé ses propres partis pris pour atteindre l'harmonie idéale entre la grande histoire d'amour et le thriller politique, le résultat très contemporain ne semble dénaturer en aucun cas la vérité des faits historiques. On reprochera cependant le coté trop didactique du scénario, qui semble vouloir par instants nous donner un cours d'histoire pour que l'on saisisse toute l'étendue de l'événement. Cet effort s'en ressent jusque dans la mise en scène qui alourdit parfois certains passages trop dramatiques pour être filmés si froidement.
Danemark, 1766. Caroline Mathilde (Alicia Vikander), une princesse anglaise d'à peine 15 ans, fait le voyage au Danemark pour y rencontrer son futur époux, le roi Christian VII (Mikkel Boe Folsgaard). Capricieux et instable, pour ne pas dire complètement dérangé, le jeune monarque se contente de remplir son devoir conjugal avant de délaisser complètement la jeune reine. Devenue mère, Caroline Mathilde s'isole et songe à regret à sa douce Angleterre. De son coté, le roi devient incontrôlable et Johann Struensee (Mads Mikkelsen), un médecin aussi talentueux que charismatique, est mandaté par les ministres pour l'encadrer. Très vite, Struensee devient le complice du roi, avant de réussir à mystifier la Cour tout entière, et ce malgré les idées humanistes et libérales qui le portent. Intriguée par cette forte personnalité, la reine tombe sous le charme de cet homme qui partage les mêmes idéaux qu'elle. Les deux amants cèdent alors à une passion fusionnelle qui leur donnera la force de peser sur l'évolution des choses. Encouragé par la reine, Struensee exerce son ascendant sur Christian afin de faire adopter des réformes inspirées des idées de Voltaire et Rousseau : abolition de la torture, suppression du servage et des châtiments corporels, liberté de la presse...Les lois s'accumulent avant que le Conseil ne mette fin à cette « révolution » en marche, entrainant de fait une issue fatale pour les deux amants...
A la manière de Marie Antoinette de Sofia Coppola, Royal Affair s'ouvre sur le destin rempli de craintes et d'espoirs d'une jeune et naïve princesse. Alors que l'épouse de Louis XVI délaisse la politique au profit d'une vie de douceurs et de plaisirs, Caroline Mathilde prend conscience que son rang lui permet d'agir et de bousculer les règles établies par la noblesse et le clergé. Ces deux femmes auront pourtant en commun de connaitre une fin tragique à leur parcours hors normes.
Dans la peau de la reine, la jeune Alicia Vikander (24 ans) se révèle simplement excellente, étalant une palette de jeu tout en subtilité pour incarner un personnage fort dont la complexité s'étale sur une période de plus de 10 ans. Dans le rôle de celui qui fera chavirer son coeur et du même coup le destin de son pays, Mads Mikkelsen fait montre d'une intelligence de jeu remarquable (et remarquée puisque celui ci à remporté la Palme du meilleur acteur au dernier Festival de Cannes). Reste Alicia Vikander, un acteur de théâtre qui nous fait tantôt percevoir l'effrayante folie ou la détresse de Christian VII en un simple regard.
Incroyable histoire que celle d'un couple aussi amoureux qu'engagé qui réussira en l'espace de quelques mois à donner au Danemark des lois qui seront appliquées dans le reste de l'Europe bien des décennies plus tard ! Même si NiKolaj Arcel confie avoir développé ses propres partis pris pour atteindre l'harmonie idéale entre la grande histoire d'amour et le thriller politique, le résultat très contemporain ne semble dénaturer en aucun cas la vérité des faits historiques. On reprochera cependant le coté trop didactique du scénario, qui semble vouloir par instants nous donner un cours d'histoire pour que l'on saisisse toute l'étendue de l'événement. Cet effort s'en ressent jusque dans la mise en scène qui alourdit parfois certains passages trop dramatiques pour être filmés si froidement.
Article La dépêche
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