Puisque j'ai enfin eu l'occasion de le découvrir (et de l'apprécier...)
"Royal Affair"
: un Danemark XVIIIe siècle politique et romanesque en diable
De Nikolaj
Arcel (Danemark) : Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard - 2h16
- Sortie : 21 novembre 2012
Synopsis : Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au
médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la
nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire
danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle
entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes
des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre
social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans
plus tard.
Une Histoire romanesque
Film historique, « Royal Affair » retrace une intrigue survenue dans la cour du Danemark au XVIIIe siècle qui aura des répercutions majeures sur le pays, toujours visibles. Une histoire où s’entremêlent passion et politique. Anglaise, Caroline Mathilde est mariée au roi du Danemark Christian VII, atteint de bouffées délirantes, dont profitent des conseillers conservateurs et corrompus. Quand arrive le médecin Johann Friedrich Struensee, aux idées libérales et humanistes issues des Lumières, les conséquences sur le royaume vont être considérables, tout comme son amour adultérin pour la reine.
Film historique, « Royal Affair » retrace une intrigue survenue dans la cour du Danemark au XVIIIe siècle qui aura des répercutions majeures sur le pays, toujours visibles. Une histoire où s’entremêlent passion et politique. Anglaise, Caroline Mathilde est mariée au roi du Danemark Christian VII, atteint de bouffées délirantes, dont profitent des conseillers conservateurs et corrompus. Quand arrive le médecin Johann Friedrich Struensee, aux idées libérales et humanistes issues des Lumières, les conséquences sur le royaume vont être considérables, tout comme son amour adultérin pour la reine.
La première
partie de la vie de la reine Mathilde n’est pas sans rappeler celle de
Marie-Antoinette. Déracinée, mariée à un roi qui la délaisse, réduite à être la
génitrice d’une royale descendance, ses frasques adultérines instrumentalisées
vont, comme pour la reine de France, précipiter son destin. Nikolaj Arcel, qui
signe « Royal Affair » est également l’auteur du script, récompensé du Prix du
meilleur scénario au dernier Festival de Berlin. Son sujet, inconnu sous nos
latitudes, est un fait historique reconnu pour être à l’origine du Danemark
moderne, en appliquant les idées des Lumières, avant même la France. Cela ne
s’est pas fait sans mal.
La voie
royale
Nikolaj Arcel ne pouvait pas ne pas respecter les faits, connus de tous au
Danemark. Romanesques en soit, il suffisait de les dramatiser quelque peu
pour les transmettre à l’écran. Au-delà de la qualité d’écriture, il est servi
par un trio de comédiens remarquables : Madds Mikkelsen en Struensee, Mikkel
Boe Folsgaard, en Christian VII – Prix d’interprétation à Berlin -, et Alicia
Vikander en reine Mathilde que l’on verra bientôt dans «Anna Karina » de Joe
Wright.
Le cinéaste a
fait le choix d’une facture classique, sans grands effets de mise en scène, son
sujet se suffisant à lui-même. Grand bien soit-il. Il n’en reconstitue pas
moins le XVIIIe siècle danois avec minutie et une beauté époustouflante, qui
renvoient au modèle du genre, ni plus ni moins, « Barry Lyndon » de Stanley
Kubrick. Historique, romanesque, esthétique sans être esthétisant, idéologique
et passionnant de bout en bout : royal.
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