Pour "la Comédie des Masques", j'avais (laborieusement) envisagé un plan d'ensemble : partie par partie, chapitre par chapitre... pour le 1er livre, deux parties de 6 chapitres encadrées par trois parties de dix chapitres. Pour le second livre, 4 parties de 12 chapitres. Je tenais absolument à cet équilibre qui respecte notamment les différents points de vue envisagés sur le personnage central. Rousseau était successivement vu et jaugé par tous ceux qui l'entourent dans le récit. Sauf que du projet à la réalisation, on se trouve confronté à des réalités qu'on n'imaginait pas au départ. Et soudain, pendant qu'on écrit, on sent que telle transition ne fonctionne pas, que telle scène mériterait d'être davantage développée, que tel personnage mérite un traitement plus conséquent.
L'ensemble vacille, se déséquilibre, au risque de s'effondrer.
Pour le 2nd tome, j'ai donc renoncé à ce cadre trop contraignant. J'ai en tête une trame, des parcours individuels, quelques moments forts, et j'ai choisi de laisser Rousseau, Bernardin de St Pierre, Julie de Lespinasse et les autres prendre possession du récit pour le mener où ils l'entendent. Ce sont eux qui mènent la barque désormais, alors qu'auparavant je m'imaginais (à tort) comme le seul maître à bord. L'expérience est troublante, très différente de la précédente, car il arrive que ces personnages m'appellent et que je ne puisse leur répondre, pris par d'autres occupations (hélas).
donjon de Vincennes |
Deux jours de promenade dans le Paris du XVIIIème siècle.
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