Avec Mme Basile à Turin |
Du côté des psychiatres et des psychanalystes, le bilan est tout aussi inquiétant : Laforgue évoque l'homosexualité latente du Genevois, d'autres font le lien entre l'hypocondrie de Rousseau et le délire de persécution dont il est atteint dans les dernières années de son existence.
Bref, le dossier médical est épais, et l'histoire a retenu la thèse de la folie de l'homme, sans se préoccuper de l'origine des pièces à conviction. Car en dehors des déclarations du patient lui-même, on ne dispose évidemment de rien de tangible.
Bien sûr, d'autres témoignages de ses contemporains abondent dans ce même sens. " Il n'y a absolument qu'une voix aujourd'hui pour dire que c'est un fou", se réjouit d'Alembert. "On le regarde comme un fou ou comme un monstre" ne cesse de répéter Voltaire. Mais ces témoignages proviennent toujours du même camp, celui des encyclopédistes, qui après 1765, s'appliquent à discréditer Rousseau pour rendre ses écrits inoffensifs. Quand on connait les intentions de ces hommes, peut-on encore prêter foi à leurs propos ?
Bernardin de Saint-Pierre |
Plus bel esprit que grand génie,
Sans loi, sans moeurs et sans vertu,
Il est mort comme il a vécu,
Couvert de gloire et d’infamie.
Nous reviendrons donc une dernière fois sur la question.
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