mercredi 16 mai 2012

Rousseau, le Voile Déchiré

Voilà, il fallait bien que cela arrive... Après tant d'années de vie commune, la sortie prochaine (en juin) du "Voile Déchiré" marquera la fin de mon aventure en compagnie de Rousseau. Bien sûr, dans les mois qui viennent, j'irai à la rencontre des lecteurs. J'aurai donc l'occasion d'échanger autour du roman et de cette passion qui me tient depuis près de vingt ans.
Mais au fond de moi, la séparation est déjà faite. Et depuis le début des manifestations liées au tricentenaire de sa naissance, le Genevois s'est peu à peu éloigné de moi pour retourner vers les autres, à Genève, à Montmorency, à Chambéry, dans tous ces lieux consacrés où on l'exhibe depuis quelques mois au grand public. 
Je pense très sincèrement que les lecteurs qui ont apprécié "la comédie des masques" prendront plaisir à découvrir "le voile déchiré". Quant aux nouveaux lecteurs, qu'ils se rassurent : si les deux romans sont complémentaires, ils ne peuvent en aucun cas être considérés comme des suites, mais plutôt comme une succession d'éclairages sur le philosophe genevois. Encore que... Davantage que le philosophe, c'est de l'homme dont je parle dans ces deux récits : de ses amitiés, des haines qu'il a endurées, des amours qu'il a connus... 
De cette petite histoire qui a donné naissance à la grande.
On me demande souvent quelle est la part de fiction dans ce que je raconte. Peu importe ! La fiction ne peut-elle pas dégager une vérité humaine ? Ne peut-elle s'emparer du mystère qui plane depuis plus de deux cents ans sur ce que certains ont appelé l'affaire infernale ?
Je sais bien qu'on me reprochera mon regard sur ces grandes figures de notre patrimoine. Sur Voltaire, sur Diderot, sur d'Alembert et les autres... D'ailleurs, après la sortie de la Comédie des Masques (qui vient de paraître chez Folio, voir ci contre), j'ai reçu bien des courriers de spécialistes qui prétendaient le tout, et aussitôt son contraire... Ce sera encore le cas dans les mois qui viennent, parions-le.
Cela n'a guère d'importance. Ce qui compte le plus, ce sont ces réactions de lecteurs, souvent trompés par leurs souvenirs scolaires, et qui sont surpris de découvrir ce destin tellement romanesque...
A bientôt, je l'espère, pour partager vos premières impressions.
OM

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