Ce très gentil article rend compte de notre rencontre d'octobre.
"Jean-Jacques Rousseau à Bourges
2012 a été dans nos bibliothèques l’occasion de fêter le Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, un grand nombre de manifestations ont eu lieu, surtout dans les régions marquées par son passage .
S’il a séjourné à Chenonceau, rien n’indique évidemment, que Rousseau soit passé à Bourges !
Et pourtant nous avons saisi l’occasion de la publication du dernier ouvrage d’Olivier Marchal, professeur de Lettres à Bourges, auteur de deux romans historiques :
Rousseau, La Comédie des masques Ed Télémaque 2011 ( folio 2012)
Rousseau, Le Voile déchiré Ed Télémaque 2012
Occasion rêvée donc, pour solliciter Olivier Marchal et célébrer Rousseau, à Bourges, avec une animation et une vitrine qui rendaient un bel hommage au philosophe, à l’écrivain et surtout à l’homme .
En invitant nos lecteurs et un public plus large, à rencontrer Olivier Marchal le mercredi 10 octobre au Salon du Best Western Hôtel d’Angleterre , c’est effectivement le personnage de Rousseau, ses paradoxes, ses contradictions, avec la société du XVIIIè siècle, avec les autres philosophes, pour la plupart ses amis du début , et les difficultés du romancier aux prises avec la biographie, l'essai historique avec une époque en pleine effervescence, que nous voulions faire découvrir .
A l’aide d’un PowerPoint, support de reproductions de gravures, de portraits ou de textes , Olivier Marchal a pu justifier son choix de la fiction pour évoquer Rousseau . Fort nombreuses sont les biographies qui lui ont déjà été consacrées et qui n’élucident pas vraiment les zones d’ombre de sa vie .
La biographie nécessite des prises de positions de la part de l’auteur, des certitudes, ce qui n’est pas évident avec Rousseau, qui a préféré lui-même se peindre de profil dans Les Confessions . La fiction au contraire donne libre cours à l’interprétation, à la mise en scène des personnages : d’autant que le point de vue romanesque différent dans les deux romans, permet une confrontation originale .
De ce fait, l'animation était plutôt axée sur le parti pris romanesque qu'a choisi Olivier Marchal : montrer comment cette société avec ses codes, ses exigences, ses contraintes , ses aspirations à l'argent, au pouvoir... avait plombé tout idéal . De sorte que les philosophes, tout en essayant de défendre leurs idées dans les Salons, seuls lieux d'ailleurs où ils pouvaient librement s'exprimer, y perdaient leur indépendance, leur liberté, voire leur idéal . La plupart acceptant de se compromettre avec les gens en place dans ces Cercles où les rivalités, les comparaisons faisaient que tous s'épiaient, toujours sur le qui-vive, prêts à dénoncer l'hypocrisie, la trahison des uns et des autres , dans ces cénacles censément intellectuels, où triomphaient non pas la probité, l'intelligence, mais la jalousie et la tyrannie .
La fiction permet ainsi dans La Comédie des masques par un jeu de regards croisés prenant le lecteur à témoin, de montrer comment Rousseau d’abord convoité pour ses idées originales par « les Salonnières », va progressivement affronter ses amis dans les Cercles où les polémiques, les critiques viseront à le ridiculiser, voire à l’humilier, l’incitant à se retirer du monde, à quitter son habit de soie pour un vêtement de bure .
Avec Le Voile déchiré, Olivier Marchal introduit un personnage nouveau, un regard neuf et tel un enquêteur dans un thriller, Bernardin de Saint Pierre de retour des ïles, va chercher à comprendre les raisons de tant de violences qui opposent Rousseau à Diderot, d’Alembert, d’Holbach, Grimm, Voltaire …tous ceux qui furent pourtant naguère , comme lui, enthousiasmés par les idées nouvelles des Lumières .
Bernardin de Saint Pierre va entendre les arguments des uns et autres et revenir près de Rousseau auquel il reste fidèle, grâce à lui, le lecteur éprouve une telle empathie, sans doute à l’instar d’ Olivier Marchal, qu’il lui sera bien difficile de prendre parti .
Telle fut la gageure du romancier de ménager jusqu’à la fin un effet de suspense avec la complicité du lecteur .
2012 a été dans nos bibliothèques l’occasion de fêter le Tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, un grand nombre de manifestations ont eu lieu, surtout dans les régions marquées par son passage .
S’il a séjourné à Chenonceau, rien n’indique évidemment, que Rousseau soit passé à Bourges !
Et pourtant nous avons saisi l’occasion de la publication du dernier ouvrage d’Olivier Marchal, professeur de Lettres à Bourges, auteur de deux romans historiques :
Rousseau, La Comédie des masques Ed Télémaque 2011 ( folio 2012)
Rousseau, Le Voile déchiré Ed Télémaque 2012
Occasion rêvée donc, pour solliciter Olivier Marchal et célébrer Rousseau, à Bourges, avec une animation et une vitrine qui rendaient un bel hommage au philosophe, à l’écrivain et surtout à l’homme .
En invitant nos lecteurs et un public plus large, à rencontrer Olivier Marchal le mercredi 10 octobre au Salon du Best Western Hôtel d’Angleterre , c’est effectivement le personnage de Rousseau, ses paradoxes, ses contradictions, avec la société du XVIIIè siècle, avec les autres philosophes, pour la plupart ses amis du début , et les difficultés du romancier aux prises avec la biographie, l'essai historique avec une époque en pleine effervescence, que nous voulions faire découvrir .
A l’aide d’un PowerPoint, support de reproductions de gravures, de portraits ou de textes , Olivier Marchal a pu justifier son choix de la fiction pour évoquer Rousseau . Fort nombreuses sont les biographies qui lui ont déjà été consacrées et qui n’élucident pas vraiment les zones d’ombre de sa vie .
La biographie nécessite des prises de positions de la part de l’auteur, des certitudes, ce qui n’est pas évident avec Rousseau, qui a préféré lui-même se peindre de profil dans Les Confessions . La fiction au contraire donne libre cours à l’interprétation, à la mise en scène des personnages : d’autant que le point de vue romanesque différent dans les deux romans, permet une confrontation originale .
De ce fait, l'animation était plutôt axée sur le parti pris romanesque qu'a choisi Olivier Marchal : montrer comment cette société avec ses codes, ses exigences, ses contraintes , ses aspirations à l'argent, au pouvoir... avait plombé tout idéal . De sorte que les philosophes, tout en essayant de défendre leurs idées dans les Salons, seuls lieux d'ailleurs où ils pouvaient librement s'exprimer, y perdaient leur indépendance, leur liberté, voire leur idéal . La plupart acceptant de se compromettre avec les gens en place dans ces Cercles où les rivalités, les comparaisons faisaient que tous s'épiaient, toujours sur le qui-vive, prêts à dénoncer l'hypocrisie, la trahison des uns et des autres , dans ces cénacles censément intellectuels, où triomphaient non pas la probité, l'intelligence, mais la jalousie et la tyrannie .
La fiction permet ainsi dans La Comédie des masques par un jeu de regards croisés prenant le lecteur à témoin, de montrer comment Rousseau d’abord convoité pour ses idées originales par « les Salonnières », va progressivement affronter ses amis dans les Cercles où les polémiques, les critiques viseront à le ridiculiser, voire à l’humilier, l’incitant à se retirer du monde, à quitter son habit de soie pour un vêtement de bure .
Avec Le Voile déchiré, Olivier Marchal introduit un personnage nouveau, un regard neuf et tel un enquêteur dans un thriller, Bernardin de Saint Pierre de retour des ïles, va chercher à comprendre les raisons de tant de violences qui opposent Rousseau à Diderot, d’Alembert, d’Holbach, Grimm, Voltaire …tous ceux qui furent pourtant naguère , comme lui, enthousiasmés par les idées nouvelles des Lumières .
Bernardin de Saint Pierre va entendre les arguments des uns et autres et revenir près de Rousseau auquel il reste fidèle, grâce à lui, le lecteur éprouve une telle empathie, sans doute à l’instar d’ Olivier Marchal, qu’il lui sera bien difficile de prendre parti .
Telle fut la gageure du romancier de ménager jusqu’à la fin un effet de suspense avec la complicité du lecteur .
Une cinquantaine de personnes a été fascinée par la passion qui anime Olivier Marchal depuis des années, par son travail de romancier, et a vivement manifesté son intérêt et son plaisir lors de la séance de dédicaces . Quant à Olivier Marchal, surpris par l’accueil aussi enthousiaste de l’assistance , c’est sur son blog qu ‘il a confirmé le succès de notre animation :
« Un grand merci à l'association Culture et Bibliothèques Pour Tous pour cet agréable après-midi » http://lacomediedesmasques.blogspot.fr/"
S.D.
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