Louis XV |
Le lendemain, après une mauvais nuit, on convoque Lemonnier, son médecin. Puis arrive La Martinière, le chirurgien.
- Sire, c'est à Versailles qu'il faut être malade, lui dit-on.
Le même jour, on regagne donc le château. Le roi est atteint de fièvre. Un autre médecin accourt à son chevet. Il décide d'une saignée, et on retire à Louis trois "palettes" de sang (environ 400 grammes). Alertés, les courtisans se massent déjà dans l'antichambre. Nouvelle saignée qui n'arrange rien. On a quasiment retiré un litre de sang au roi. Et déjà, on parle d'une troisième saignée !
- Elle me mettra bien bas, dit le souverain. C'est donc une maladie? Je voudrais bien qu'on ne me fît pas une troisième saignée...
Cette fois, tout le château est alerté. On envisage l'arrivée du prêtre, le départ obligé de la favorite, Mme du Barry.
Ce sont maintenant huit médecins qui sont réunis autour du roi. Des rougeurs apparaissent sur son front, puis des boutons. C'est la petite vérole, autrement dit la variole ! A près de 64 ans, le roi a peu de chances d'y survivre. Du moins, l'agonie ne dure-t-elle jamais plus de onze jours.
Nous sommes le dimanche 1er mai. Toute l'Europe saura bientôt ce qui se passe à Versailles. Aussitôt, les premières questions surgissent : que va devenir la du Barry ? et les trois ministres de Louis, Maupeou, d'Aiguillon, Terray, qui sera susceptible de les remplacer le moment venu ? Certains parlent déjà de l'avènement de Louis XVI et du retour du disgracié Choiseul...
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