Le vieil archevêque de Paris, Christophe de Beaumont, est aussitôt convoqué à Versailles et poussé dans la chambre du mourant. Peut-être osera-t-il, lui, annoncer la vérité au roi et obtenir sa confession. Mais le duc de Richelieu veille, et il parvient in extremis à barrer au vieillard l'accès de la chambre royale.
Le corps de Louis a noirci, il s'est recouvert de croûtes, il pue. Le 4 mai, le roi commence à délirer. Cette fois, on n'a plus le choix. On ordonne des prières publiques à Paris. Mais l'indifférence est telle que les églises restent vides.
Le 5 mai, on envoie le cardinal de la Roche-Aymon, grand aumônier de France, auprès du roi. C'est à lui qu'incombe la lourde tâche de lui annoncer la vérité. Mme du Barry a compris. Elle entre à son tour dans la chambre, s'approche du lit et glisse à l'oreille du mourant :
Mme du Barry |
La sortie de l'ancienne courtisane est digne d'une reine. Le roi n'aura même pas à la renvoyer.
- Il faut que je reçoive mes sacrements, concède Louis. Vous voyez que je suis bien mal : c'est la petit vérole.
Le même jour, Mme du Barry quitte Versailles et trouve refuge à Rueil, chez le duc d'Aiguillon.
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