L'anti-Justine est un roman de Restif de la Bretonne, paru en 1798.
En voici le 1er chapitre.
Restif de la Bretonne
Chapitre I. De l’enfant qui bande
Je (ndlr : le narrateur est un dénommé Jean-Baptiste Linguet, avocat au Parlement)
suis né dans un village près de Reims et je me nomme Cupidonnet. Dès
mon enfance, j’aimais les jolies filles ; j’avais surtout un faible pour
les jolis pieds et les jolies chaussures, en quoi je ressemblais au
Grand Dauphin, fils de Louis XIV, et à Thévenard, acteur de l’Opéra.
La première fille qui me fit bander fut une jolie paysanne qui me
portait à vêpres, la main posée à nu sur mes fesses ; elle me
chatouillait les couillettes, et me sentant bander, elle me baisait sur
la bouche avec un emportement virginal, car elle était chaude parce
qu’elle était sage.
La première fille à laquelle je fis des attouchements, en
conséquence de mon goût pour une jolie chaussure, fut ma première
puînée, qui s’appelait Jenovefette. J’avais huit sœurs, cinq aînées d’un
premier lit, et trois puînées. La seconde de celles-là était jolie au
possible ; il en sera question ; la quatrième avait le poil du bijou
tellement soyeux que c’était une volupté seulement de le toucher. Les
autres étaient laides. Mes puînées étaient toutes trois provocantes.
Or, ma mère préférait Jenovefette, la plus voluptueusement jolie, et dans un voyage qu’elle
fit à Paris, elle lui apporta des souliers délicats. Je les lui vis
essayer, et j’eus une violente érection. Le lendemain, dimanche,
Jenovefette mit des bas fins blancs et neufs de coton, un corset qui lui
pinçait la taille, et avec son lubrique tour de cul elle faisait
bander, quoique si jeune, mon père lui-même, car il dit à ma mère de la
renvoyer. (J’étais caché sous le lit pour mieux voir le soulier et le
bas de la jambe de ma jolie cadette). Dès que ma sœur fut sortie, mon
père renversa ma mère et la carillonna sur le pied du lit sous lequel
j’étais, en lui disant : « Oh ! prenez garde à votre fille chérie ! Elle
aura un furieux tempérament, je vous en avertis… Mais elle a de qui
tenir, car je baise bien, et voilà que vous m’en donnez, du jus de con,
comme une princesse… » Je m’aperçus que Jenovefette écoutait et voyait…
Mon père avait raison ; ma jolie cadette fut depuis dépucelée par son
confesseur, ensuite foutue par tout le monde, mais elle n’en est que
plus sage à présent.
Dans l’après-dînée, Jenovefette vint au jardin, où j’étais seul.
Je l’admirai, je bandai. L’ayant abordée, je lui pressai la taille sans
parler ; je lui touchai le pied, les cuisses, un conin imberbe et joli
s’il en fut jamais ! Jenovefette ne disait mot ; alors, je la fis mettre
à quatre, c’est-à-dire sur les mains
et sur les genoux, et à l’imitation des chiens, je la voulais enfiler
ainsi en hennequinant et saccadant de toutes mes forces, comme fait le
chien, et lui comprimant fortement les aines de mes deux mains ; je lui
faisais cambrer les reins, de sorte que son conin était aussi à ma
portée que le trou de son cul ; je l’atteignis donc et je mis le bout
entre les lèvres, en disant : « Hausse, hausse le cul, que j’entre !… »
Mais on sent aussi qu’un conichon aussi jeune ne pouvait admettre un vit
qui ne décalottait pas encore. (Il me fallait une conasse, comme je
l’aurai bientôt). Je ne pus qu’entr’ouvrir un peu les lèvres de la
fente. Je ne déchargeai point, je n’étais pas assez formé… Ne pouvant
enfiler, je me mis, aussi à l’imitation de mes modèles, à lécher le
jeune conin… Jenovefette sentit un chatouillement agréable sans doute,
car elle ne s’ennuyait pas du jeu, et elle me donna cent baisers sur la
bouche, lorsque je fus debout. On l’appela et elle courut.
Comme elle n’avait pas encore de gorge, dès le lendemain elle se
mit des tétons postiches, sans doute parce qu’elle avait ouï vanter ceux
de sa mère ou de ses aînées. Je les remarquai : je la fis chausser, et
l’ayant placée commodément sur son lit, je m’escrimai près
de deux heures. Je crois, en vérité, qu’elle émit, car elle s’agitait
comme une petite enragée à mon lèchement de con… Dès le surlendemain, on
l’envoya en apprentissage à Paris, où elle remplit l’horoscope tiré par
mon père.
(à suivre ici)
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