vendredi 8 mai 2020

L'anti-Justine, roman érotique de Restif de la Bretonne (2)

L'anti-Justine est un roman de Restif de la Bretonne, paru en 1798. Dans le chapitre précédent, le jeune Jean-Baptiste a évoqué son éveil à la sexualité (voir ici)

 

Chapitre II. Du con soyeux

Mes autres sœurs étaient l’une sérieuse, elle me retint dans les bornes, mais j’ai depuis foutu ses deux filles à Paris ; ma troisième était encore trop jeune ; ç’a été une superbe fille à dix-huit ans ; je me rejetai néanmoins sur cette enfant, lorsque je m’aperçus que Cathos, jumelle de Jenovefette, était inabordable. Il me fallait un con, depuis que j’en avais palpé un. Je patinai Babiche (NDLR : caresser) ; enfin, un dimanche qu’elle était bien arrangée et que ma mère l’avait baignée, je la gamahuchai (pratiquer le cunnilingus).
Ce fut à cette bénigne opération que je fus surpris par l’ardente Madeleine au con soyeux ; elle nous examina longtemps avant de nous troubler, et voyant que la petite avait du plaisir, elle fut tentée. Elle parla. Nous nous remîmes décemment. Madeleine ne dit mot ; elle renvoya Babiche, puis elle hasarda de badiner avec moi. Elle me renversa sur la paille de la grange, j’avais attiré Babiche, et lorsque je fus par terre, elle me chatouilla, passant par-dessus moi, jambe de ça, jambe de  ! Par hasard je portai la main sous ses jupes, et j’y trouvai l’admirable con soyeux. Ce poil divin détermina mon goût pour elle. Je devins fou du con de Madeleine Linguet, je lui demandai à le baiser. « Petit coquin ! me dit-elle, attends un moment. » Elle alla au puits tirer un seau d’eau et s’accroupit dessus… Elle revint et badina encore. Enflammé, hors de moi, je lui dis, dans ma fureur érotique : « Il faut que je lèche ce joli trou ! » Elle se mit sur le dos, les jambes écartées, je léchai ; la belle Madeleine hocha du cul : « Darde ta langue dedans, cher petit ami ! » me disait-elle, et je dardais, et elle haussait la motte. Je fourgonnais avec rage ! Elle eut tant de plaisir qu’elle se récria. Je bandais comme un petit carme, et comme je ne déchargeais pas, j’avais toujours la même ardeur ; aussi m’adorait-elle. Obligée de me quitter, Madeleine me donna des friandises, que je mangeai avec Babiche

Un soir, ma sœur au con soyeux me dit : « Cupidonnet, ta jolie broquette est toujours bien roide, quand tu me lèches. Il me semble que si nous étions dans le même lit, tu pourrais la faire entrer dans la bouche de ma petite marmotte que tu aimes tant à sucer et dont le poil est si doux ! J’aurais sûrement bien du plaisir ! Et peut-être toi aussi ? Viens c’te nuit… »
Quand tout le monde fut endormi, je me glissai dans le lit de ma grande sœur. Elle me dit : « J’ai vu mon père, un jour qu’il venait de caresser ma sœur, la belle Marie, qui partait pour Paris, courir sur ta mère, sa grosse broche bien roide, et lui fendre la marmotte ; je vais te montrer, tu feras comme lui. Et moi aussi, je l’ai vu. Bon ! bon ! » Elle se disposa, me plaça sur elle, me dit de pousser, et riposta. Mais elle était pucelle, et quoique bandant roide, je ne pus introduire, je me faisais mal. Pour Madeleine Linguet, elle déchargea sans doute, car elle se pâma.
Oh ! que je regrettai ce joli con soyeux, que je léchais et fourgonnais depuis six mois ! Mon père, Claude Linguet, qui ne me ressemblait pas, éloignait ses filles dès qu’elles l’avaient fait bander. On prétend que Madeleine avait tenté de se le faire mettre par lui… Quoi qu’il en soit, trois jours après, elle partit pour la capitale, notre frère aîné, l’ecclésiastique, lui avait trouvé une place de gouvernante d’un chanoine de Saint-Honoré. Ce cafard ne tarda pas à connaître ce qu’elle valait. Il y avait une porte dérobée, de lui seul connue, qui donnait dans la chambre de ses gouvernantes, qu’il allait patiner durant la nuit. Mais il n’avait jamais trouvé de con aussi joli, que le con soyeux de Mlle Linguet ! Il voulut le voir. Sa beauté le ravit, et il n’eut plus de repos qu’il ne l’eût foutu. Une nuit, qu’elle dormait d’autant plus fort qu’elle en faisait semblant, il la gamahucha. Elle déchargea sensiblement. Aussitôt le chanoine monte sur elle et l’enconne. Elle le pressa dans ses bras, en remuant du cul. « Ah ! mignonne, lui dit-il, que tu as le mouvement bon ! Mais n’as-tu pas de mal ? car je te crois un peu putain ! » Sa chemise et les draps ensanglantés lui prouvèrent qu’elle était pucelle. Il l’adora. Elle foutit saintement avec ce saint homme pendant deux ans, et le mit au tombeau. Cependant il la dota ; ce qui fit qu’elle épousa le fils du premier mari de ma mère

(à suivre ici

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