L'anti-Justine
est un roman de Restif de la Bretonne, paru en 1798. Dans les chapitres
précédents, le jeune Jean-Baptiste a évoqué son éveil à la sexualité en compagnie de ses soeurs, Babiche et Madeleine.
Il rend ensuite visite à Marie, son autre soeur.
Restif de la Bretonne
Chapitre IV. D’un autre beau-frère cocu
Madeleine
évita de m’accorder des faveurs, dont les suites l’effrayaient ! Mais
je ne sentis pas longtemps cette privation : huit jours après la
dernière scène, je partis pour venir à Paris. J’y allais pour
apprendre ; mais il ne sera pas ici question de mes études. Je fus logé
chez la belle Marie, la seconde de mes aînées.
J’avais, pour mon pucelage, fait cocu mon père ; j’avais cornifié
mon frère utérin, en faisant décharger, et foutant enfin avec émission
une sœur paternelle qu’il avait épousée et que j’engrossai, car
Bourgelat n’a jamais eu que cet enfant, venu au monde
neuf mois après ma fouterie au grenier à foin. Mais j’avais encore bien
de l’ouvrage, avec huit sœurs, dont six, ou du moins cinq, étaient
souverainement enconnables.
Mais revenons à Marie, la plus belle de toutes… Un jour de
Vierge, Marie était parée, chaussée avec ce goût particulier aux jolies
femmes, et un superbe bouquet ombrageait ses blancs tétons. Elle me fit
bander. J’avais quatorze ans ; j’avais déjà foutu et engrossé trois
femmes, car Mammellasse avait une fille, qu’elle se vantait que je lui
avais faite, et qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Jenovefette
Linguet. Ainsi, je n’eus pas des désirs vagues ; je tendais directement
au con de ma provocante aînée. Après le dîner, elle alla dormir, dans
une alcôve obscure, et s’étendit sur le lit conjugal. Elle avait vu
bander son mari, dont la culotte blanche était juste, et elle voulait
lui donner le plaisir de le lui mettre parée. Je me cachai pour les
guetter. Mais mon beau-frère, après avoir pris les tétons et le con de
ma sœur, avoir admiré ce dernier, en éclairant l’alcôve, se réserva sans
doute pour la nuit suivante : il se retira doucement ; je lui vis
prendre sa canne, son chapeau, et sortir. J’allai pousser un verrou.
En revenant, je refermai les rideaux, le mari les avait laissés ouverts,
et sa femme troussée. Je me mis sur elle déculotté, bien bandant, et
j’enfilai sa fente, suçant tantôt ses tétons découverts, tantôt ses
lèvres entr’ouvertes. Elle me croyait son mari. Un bout de langue me
chatouilla. J’étais entré tout calotté. Le filet, que je n’avais pas
encore coupé, recourbait mon vit et le faisait paraître gros comme celui
de l’époux. Je poussai. Ma belle s’agita, et mon long vit atteignit le
fond. Alors ma sœur, demi-pâmée, se trémoussa. Je déchargeai…, et je
m’évanouis…
Ce fut ce qui me fit reconnaître. La belle savoura les dernières
oscillations de mon vit. Mais dès qu’elle eut éprouvé tout le charme
d’une copieuse décharge, elle se déconna en me jetant sur le côté ; elle
ouvrit les deux rideaux de l’alcôve, et me regardant : « Ah ! grand
Dieu ! c’est Cupidonnet ! Il m’a déchargé tout au fond ! Il s’est
évanoui de plaisir !… » Je revenais à moi. Elle me gronda, en me
demandant qui m’avait appris cela ? « Ta beauté, lui dis-je, adorable
sœur ! — Mais si jeune ! » Je lui racontai alors toute ma vie : Comme
j’avais patiné, léché le conin de Jenovefette ; comme j’avais gamahuché,
enfin enfilé le con soyeux de Madeleine ; foutu Mad. Linguet, la
croyant Mad. Bourgelat ; comment Mammellasse s’était fait enconner par moi ;
comment, ne pouvant me passer de con, je léchotais le conichon de
Babiche ; comment j’avais engrossé les trois femmes que j’avais
enconnées ! « Ah ! ciel !… Mais tu es bien indiscret ! — Je ne le suis
avec toi que parce que tu es ma sœur aînée, que je t’ai foutue (le récit
que je venais de débiter, les tétons de ma sœur, sa chaussure, me
faisaient rebander), et que je vais, divine Marie, te foutre encore. —
Mais mon mari… — J’ai poussé le verrou… » Elle me pressa contre son beau
sein, en me disant tout bas : « Petit coquin, fais-moi aussi un
enfant !… » Je la ré-enconnai, j’émis sans m’évanouir.
La belle Marie n’avait pas encore eu d’enfant ; je fus père de Mlle Beauconin, fille unique de mon beau-frère de ce nom.
Je passerai toutes les fouteries communes ; ce n’est qu’à force
de volupté, de tableaux libidineux tels que les savoureuses jouissances
qui vont suivre, qu’on peut combattre avantageusement, dans le cœur et
l’esprit des libertins blasés, les goûts atroces éveillés par les
abominables productions de l’infâme et cruel de Sade ! Ainsi, je réserve
toute ma chaleur pour décrire des jouissances ineffables, au-dessus de
tout ce qu’a pu inventer l’imagination exquisement bourrelle de l’auteur
de Justine.
( à suivre )
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