vendredi 5 juin 2020

L'anti-Justine, roman érotique de Restif de la Bretonne (4)

 L'anti-Justine est un roman de Restif de la Bretonne, paru en 1798. Dans les chapitres précédents, le jeune Jean-Baptiste a évoqué son éveil à la sexualité en compagnie de ses soeurs, Babiche et Madeleine.
Il rend ensuite visite à Marie, son autre soeur.

 
Restif de la Bretonne

 

Chapitre IV. D’un autre beau-frère cocu

Madeleine évita de m’accorder des faveurs, dont les suites l’effrayaient ! Mais je ne sentis pas longtemps cette privation : huit jours après la dernière scène, je partis pour venir à Paris. J’y allais pour apprendre ; mais il ne sera pas ici question de mes études. Je fus logé chez la belle Marie, la seconde de mes aînées.
J’avais, pour mon pucelage, fait cocu mon père ; j’avais cornifié mon frère utérin, en faisant décharger, et foutant enfin avec émission une sœur paternelle qu’il avait épousée et que j’engrossai, car Bourgelat n’a jamais eu que cet enfant, venu au monde neuf mois après ma fouterie au grenier à foin. Mais j’avais encore bien de l’ouvrage, avec huit sœurs, dont six, ou du moins cinq, étaient souverainement enconnables.
Mais revenons à Marie, la plus belle de toutes… Un jour de Vierge, Marie était parée, chaussée avec ce goût particulier aux jolies femmes, et un superbe bouquet ombrageait ses blancs tétons. Elle me fit bander. J’avais quatorze ans ; j’avais déjà foutu et engrossé trois femmes, car Mammellasse avait une fille, qu’elle se vantait que je lui avais faite, et qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Jenovefette Linguet. Ainsi, je n’eus pas des désirs vagues ; je tendais directement au con de ma provocante aînée. Après le dîner, elle alla dormir, dans une alcôve obscure, et s’étendit sur le lit conjugal. Elle avait vu bander son mari, dont la culotte blanche était juste, et elle voulait lui donner le plaisir de le lui mettre parée. Je me cachai pour les guetter. Mais mon beau-frère, après avoir pris les tétons et le con de ma sœur, avoir admiré ce dernier, en éclairant l’alcôve, se réserva sans doute pour la nuit suivante : il se retira doucement ; je lui vis prendre sa canne, son chapeau, et sortir. J’allai pousser un verrou.
En revenant, je refermai les rideaux, le mari les avait laissés ouverts, et sa femme troussée. Je me mis sur elle déculotté, bien bandant, et j’enfilai sa fente, suçant tantôt ses tétons découverts, tantôt ses lèvres entr’ouvertes. Elle me croyait son mari. Un bout de langue me chatouilla. J’étais entré tout calotté. Le filet, que je n’avais pas encore coupé, recourbait mon vit et le faisait paraître gros comme celui de l’époux. Je poussai. Ma belle s’agita, et mon long vit atteignit le fond. Alors ma sœur, demi-pâmée, se trémoussa. Je déchargeai…, et je m’évanouis…


Ce fut ce qui me fit reconnaître. La belle savoura les dernières oscillations de mon vit. Mais dès qu’elle eut éprouvé tout le charme d’une copieuse décharge, elle se déconna en me jetant sur le côté ; elle ouvrit les deux rideaux de l’alcôve, et me regardant : « Ah ! grand Dieu ! c’est Cupidonnet ! Il m’a déchargé tout au fond ! Il s’est évanoui de plaisir !… » Je revenais à moi. Elle me gronda, en me demandant qui m’avait appris cela ? « Ta beauté, lui dis-je, adorable sœur ! — Mais si jeune ! » Je lui racontai alors toute ma vie : Comme j’avais patiné, léché le conin de Jenovefette ; comme j’avais gamahuché, enfin enfilé le con soyeux de Madeleine ; foutu Mad. Linguet, la croyant Mad. Bourgelat ; comment Mammellasse s’était fait enconner par moi ; comment, ne pouvant me passer de con, je léchotais le conichon de Babiche ; comment j’avais engrossé les trois femmes que j’avais enconnées ! « Ah ! ciel !… Mais tu es bien indiscret ! — Je ne le suis avec toi que parce que tu es ma sœur aînée, que je t’ai foutue (le récit que je venais de débiter, les tétons de ma sœur, sa chaussure, me faisaient rebander), et que je vais, divine Marie, te foutre encore. — Mais mon mari… — J’ai poussé le verrou… » Elle me pressa contre son beau sein, en me disant tout bas : « Petit coquin, fais-moi aussi un enfant !… » Je la ré-enconnai, j’émis sans m’évanouir. 

La belle Marie n’avait pas encore eu d’enfant ; je fus père de Mlle Beauconin, fille unique de mon beau-frère de ce nom.
Je passerai toutes les fouteries communes ; ce n’est qu’à force de volupté, de tableaux libidineux tels que les savoureuses jouissances qui vont suivre, qu’on peut combattre avantageusement, dans le cœur et l’esprit des libertins blasés, les goûts atroces éveillés par les abominables productions de l’infâme et cruel de Sade ! Ainsi, je réserve toute ma chaleur pour décrire des jouissances ineffables, au-dessus de tout ce qu’a pu inventer l’imagination exquisement bourrelle de l’auteur de Justine. 

( à suivre )

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