Confronté à une situation rendue inextricable par les décisions de son oncle, le Régent Philippe d'Orléans ne tarde pas à réagir. En septembre 1715, s'adressant aux prélats venus le saluer, il déclare "qu'on le trouverait toujours bien disposé à défendre les intérêts de l'Eglise gallicane et à conserver les évêques dans la dignité de leurs place".
Joignant les actes aux paroles, il nomme aussitôt Noailles à la tête du Conseil de Conscience et lui adjoint plusieurs jansénistes tels que l'abbé Pucelle ou encore Antoine Dorsanne.
Le jésuite Le Tellier, âme damnée du roi Louis, est quant à lui exilé.
Le jésuite Le Tellier, âme damnée du roi Louis, est quant à lui exilé.
A son représentant à Rome, le Régent s'explique de ce changement de politique : "il n'y a que la douceur qui puisse calmer l'émotion des consciences et, pour tout dire en un mot, prévenir un schisme prêt à se former dans le royaume".
le régent |
Dans sa volonté de rallier à lui les opposants à la Bulle, le Régent a besoin du soutien de Noailles. Mais de son côté, Rome ne s'en laisse pas compter, et le Saint-Siège refuse obstinément d'investir les évêques nommés par ce même Noailles. Un temps, une quinzaine d'évêchés ou d'archevêchés sont même privés de titulaires ! Dans son Mémoire, le janséniste Nicolas Petitpied analyse fort justement les véritables motifs de l'intransigeance romaine :
En dépit de ses efforts, le Régent échoue encore à rapprocher les acceptants (proches de Rohan) et les appelants (qui demandent au pape de commenter la Bulle). Au mois de mars, quatre évêques (de Mirepoix, Senez, Boulogne et Montpellier) donnent un nouveau coup de pied dans la fourmilière en réclamant un concile général. Une trentaine d'autres les suivent timidement, soutenus en cela par la Sorbonne.
Leur objectif ? Revenir aux articles de 1682 dont on rappelle ci-dessous la teneur :
Et puisque Rome rechigne à investir les évêques désignés par Noailles, d'aucuns suggèrent même de les faire élire par le peuple !
Face à la menace d'un schisme, le Régent n'a d'autre choix que de trancher dans le vif. Il exile les quatre appelants dans leur diocèse et fait paraître dans la foulée une déclaration (en octobre 1717) qui impose à tous le silence sur la question de la Bulle.
Evidemment, cette "loi du silence" ne sera respectée de personne... D'ailleurs, le Régent la répétera à deux reprises, en 1719 puis en 1720. Toujours en vain...
Et durant ce laps de temps, le combat continue de faire rage entre "appelants" et "acceptants" (voir extraits de Dissertations ci-dessous")
En août 1719, le pape Clément provoque l'épreuve de force en excommuniant les quatre évêques appelants.
De son côté, Noailles fait paraître une instruction pastorale dans laquelle il réaffirme ses positions :
(à suivre ici)
En dépit de ses efforts, le Régent échoue encore à rapprocher les acceptants (proches de Rohan) et les appelants (qui demandent au pape de commenter la Bulle). Au mois de mars, quatre évêques (de Mirepoix, Senez, Boulogne et Montpellier) donnent un nouveau coup de pied dans la fourmilière en réclamant un concile général. Une trentaine d'autres les suivent timidement, soutenus en cela par la Sorbonne.
Leur objectif ? Revenir aux articles de 1682 dont on rappelle ci-dessous la teneur :
Et puisque Rome rechigne à investir les évêques désignés par Noailles, d'aucuns suggèrent même de les faire élire par le peuple !
Face à la menace d'un schisme, le Régent n'a d'autre choix que de trancher dans le vif. Il exile les quatre appelants dans leur diocèse et fait paraître dans la foulée une déclaration (en octobre 1717) qui impose à tous le silence sur la question de la Bulle.
Evidemment, cette "loi du silence" ne sera respectée de personne... D'ailleurs, le Régent la répétera à deux reprises, en 1719 puis en 1720. Toujours en vain...
Et durant ce laps de temps, le combat continue de faire rage entre "appelants" et "acceptants" (voir extraits de Dissertations ci-dessous")
De son côté, Noailles fait paraître une instruction pastorale dans laquelle il réaffirme ses positions :
(à suivre ici)
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