samedi 14 janvier 2017

Qui sème le vent...

On peut comprendre l'envie. De là à passer à l'acte....
Ci-dessous l'article du journal La Dépêche qui relate l'incident.

Marion Sigaut, crème des historiens du XVIIIè


Couverte de crème à raser, la conférencière Marion Sigaut se souviendra de son passage en Tarn-et-Garonne. L’essayiste qui ne cache pas ses sympathies pour le mouvement d’extrême droite d’Alain Soral, Égalité et Réconciliation, était, en effet, attendue par une vingtaine de personnes, ce vendredi soir à Espinas (Tarn-et-Garonne). Ces dernières qui entendaient manifester contre sa venue, l’ont entartée. «On a découvert par hasard sur une affiche siglée d’un drapeau bleu - blanc - rouge et d’une fleur de lys, ce cycle de conférences organisé par le curé de Saint-Antonin-Noble-Val, témoigne Quorentin qui a participé à cette action et se défend d’appartenir à la mouvance antifasciste. Nous sommes juste des citoyens du secteur inquiets de voir que le curé de la paroisse organise et cautionne des conférences avec une personne tenant des propos historiques nauséabonds».

Le curé s'est vu refuser la salle des fêtes de Verfeil-sur-Seye

Dans la petite salle de ce village de 172 habitants, Marion Sigaut a, malgré cette intervention, poursuivi la promotion de son dernier ouvrage La Marche rouge. Les enfants disparus de l’Hôpital général paru aux éditions Kontre Kulture. Une maison d’édition fondée par Alain Soral où l’on peut notamment commander la réédition de Mein Kampf, et trouver les principaux ouvrages des auteurs de la faschosphère, et d’autres promoteurs de la sphère complotiste.
Programmé ce week-end sur trois communes du secteur (Espinas, Verfeil-sur-Seye et Castelnau-d'Estrefonds), le cycle de conférences de Marion Sigaut n’était apparemment pas non plus au goût du maire de Verfeil-sur-Seye sollicité pour prêter la salle des fêtes, ce samedi. «Le curé est passé par le garagiste pour me demander la salle. J’avais donné mon accord. Lorsque j’ai vu à quel mouvement appartient la conférencière, je lui ai dit que ce n’est pas possible», indiquait, hier, Daniel Durand qui confirmait que le prêtre s’était finalement replié dans l’église de Verfeil-sur-Seye pour tenir sa manifestation. Une info relayée par le site d’Alain Soral qui précisait «que les gendarmes sécuriseraient l’événement.» Le premier édile Daniel Durand ne mâchait pas ses mots contre le curé: "Ce qu'il fait à l'église le regarde, lui et sa hiérarchie, mais contrairement à sa conférencière qui assume ses positions, je regrette qu'il avance à visage découvert alors que les tensions sont assez fortes en ce moment chez nos concitoyens".

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Addendum en date du 18 janvier.
Marion Sigaut a souhaité réagir aux propos du journaliste Max Lagarrigue, auteur de l'article ci-dessus. 
Voici un extrait de sa lettre ouverte. 



Vous citez un certain Quorentin (Corentin ?) qui « se défend d’appartenir à la mouvance antifasciste ».
Je vous charge de dire à ce monsieur, qui ne s’est pas présenté à moi, que la méthode consistant à m’empêcher de tenir une conférence sur mes travaux historiques relève bien, non pas de l’antifascisme, mais du fascisme. Ceux qui ont un peu étudié les méthodes d’intimidation et de terreur comprendront. 

Ce monsieur prétendrait : « Nous sommes juste des citoyens du secteur inquiets de voir que le curé de la paroisse organise et cautionne des conférences avec une personne tenant des propos historiques nauséabonds ». Je n’ai pas connaissance que des propos historiques puissent avoir une odeur. Mais je porte à votre connaissance le fait que, quand ces olibrius m’ont agressée, je leur ai demandé à différentes reprises lequel de mes livres ils avaient lu et laquelle de mes conférences ils avaient entendue. Leur réponse a été « aucuns ». (sic)

Je vous laisse méditer cette réponse. 

Il est de fait que Kontre Kulture, mon éditeur, a réédité Mein Kampf, et je profite de la présente pour signaler aux lecteurs que, s’ils désirent s’informer et s’instruire sur ce que fut l’idéologie d’Adolf Hitler, ils pourront l’acquérir pour la somme de 25 €. Je leur conseille vivement cette lecture (que je n’ai pas encore faite mais je que me réserve de faire prochainement), à telle fin de savoir ce qu’il y a dedans (resic). On ne saurait prétendre trop en savoir sur le nazisme me semble-t-il.
On appelle cette démarche de l’apprentissage, de la culture, de l’instruction, de l’éducation, de la formation.
Lire monsieur, lire des livres est nécessaire pour apprendre ce qu’il y a dedans. Tenez, en ce moment, je suis en train de lire le Coran. Et je m’instruis beaucoup, comme je m’instruis à la lecture de tous les livres que je dévore depuis que je sais lire. (reresic)

Quelques détails avant de vous quitter : 
- Vous avez publié de moi une image volée : à aucun moment je n’ai autorisé quiconque ni à me photographier, à publier aucun cliché. (NDLR : si le visage est vraiment le miroir de l'âme, on comprend que Marion Sigaut s'inquiète de la diffusion du cliché en question...)
- Quand vous en aurez l’occasion, n’omettez pas d’expliquer à monsieur le maire que le droit à réunion, en France, n’est pas régi par son humeur et ses antipathies, mais par les lois du 30 juin 1881 et du 28 mars 1907, entérinées par l’arrêt Benjamin du 19 mai 1933. 

- Enfin pour votre gouverne, sans prétendre vous blesser, je vous signale qu’on écrit « pour manifester contre le soutien apporté » et non « contre le soutien apporter »(rereresic).

Je sais, les temps sont durs et on n’a plus d’argent pour payer des correcteurs... Il en faudrait aussi pour rémunérer des journalistes produisant de l’information. 


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2nd addendum, toujours en date du 18 janvier

Marion Sigaut n'a pas tardé à réagir. La photo ci-dessous, accompagnée du discours indiqué en lien, illustre la stratégie de victimisation dont use souvent la  la pasionaria des Anti-Lumières...

Une horde de "sauvages" face à une femme seule...


Le procédé est adroit, efficace... Il force la sympathie du grand public et jette l'opprobre sur l'adversaire... Qui prendrait le parti de cette horde de sauvageons ligués contre une femme seule ?  

Addendum 3  :

Marion Sigaut sur l'avortement 

Et dans la foulée, en date du 20 janvier, une nouvelle charge contre les droits de la femme.
Imparable !  

 

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