Mariée jeune, Louise connaît bien vite des désillusions dans sa vie conjugale. Non content de multiplier des dettes de jeu, son époux accumule également les conquêtes féminines, profitant au passage de son statut de fermier général pour vaincre les réticences de certaines jeunes femmes. A Louise, il prétexte que ces rencontres ne comptent pas, qu'elle seule mérite sa considération. Un soir de beuverie, pourtant, il rentre avec l'un de ses amis et lui propose de partager son épouse...
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Louise obtient la séparation de biens, et ouvre ses bras à Francueil, l'un de ses nombreux prétendants. Les premiers temps ressemblent à une lune de miel. Un enfant naît. La belle société adopte une attitude bienveillante envers cette femme qui manifeste un attachement touchant à son amant. Tout bascule après 1753, lorsqu'elle découvre que Francueil fréquente M. d'Epinay et qu'il leur arrive certaines nuits de partager leurs conquêtes féminines. Les hommes s'accommoderaient volontiers de cette situation, mais pas Louise. Nouvelle rupture, donc, qui devrait condamner Louise à la solitude puisque s'il est permis aux hommes de multiplier les infidélités, les femmes, elles, doivent demeurer fidèles à leur amant au risque de perdre définitivement leur réputation. Louise en a conscience, et pourtant, elle se lie à Grimm, l'ami de Rousseau. Et s'il faut reconnaître un mérite à cet homme (nous y reviendrons), c'est celui d'être resté jusqu'à la fin de sa vie aux côtés de Louise.
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