vendredi 22 février 2013

Marion Sigaut : le Parlement de Paris au XVIIIè


Lors de cette conférence, Marion Sigaut évoque le conflit qui a opposé tout au long du 18è siècle le Parlement de Paris au pouvoir royal. Très manichéenne, l'historienne prend position contre les "méchants" parlementaires jansénistes et en faveur des "gentils" jésuites...

4 commentaires:

  1. Auriez-vous la gentillesse de m'expliquer où exactement je dis que les parlementaires sont méchants et les jésuites gentils ?
    Concernant le fond de ma critique du parlement, avez-vous des sources qui m'ont échappé et dont je pourrais me servir pour tenter de corriger mon manichéisme ?

    Merci.

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  2. Madame, n'étant pas historien, je ne prétends pas vous "expliquer" quoi que ce soit. J'ai d'ailleurs pris beaucoup de plaisir à suivre vos différentes interventions (notamment celles sur les Lumières ou encore celle sur Voltaire). Néanmoins votre grille de lecture "pro-Jésuites", "anti-jansénistes", "anti-Lumières" a pour effet de tamiser une réalité historique complexe pour ne retenir que les éléments à charge ou à décharge : expliquer le conflit entre jansénistes-jésuites au seul motif de la grâce divine, ne voir que l'empreinte janséniste dans l'opposition du Parlement au pouvoir royal, valoriser les bienfaits des Jésuites (enseignement, Paraguay par exemple) tout en passant systématiquement sous silence leurs méfaits (persécutions, Port-Royal), voici quelques choix qu'on accepte de la part d'un polémiste, mais un peu moins de celle d'un historien. Bien à vous, OM

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  3. Il est évident, monsieur, que vous n'êtes pas historien, et ce n'est pas une tare. Comme il est évident que vous ne connaissez pas, comme je les connais, les querelles ecclésiastiques du 18e siècle qui ont abouti à la suppression des jésuites.
    Vous avez bien le droit, évidemment, d'estimer que ce que je restitue de mon travail d'historienne ne vous convient pas, vous choque ou vous dérange.
    Mais quand vous affirmez que je suis manichéenne, que je range les uns et les autres entre gentils et méchants, que je tamise la réalité historique, quand vous dites que je « ne vois que », que j’explique « au seul motif », que je « passe systématiquement sous silence » ceci ou cela, vous portez un jugement insultant à la fois sur la valeur de mon travail, sur mon honnêteté intellectuelle et sur mes intentions.
    Je ne vois pas à quel titre.
    Ce n’est pas grave, monsieur. Je vous souhaite quand même une bonne fin de journée. Mais essayez tout de même, quand une information vous dérange, de ne pas tirer sur l’informateur avant d’avoir vérifié si son message n’était pas susceptible de vous apprendre quelque chose.
    Marion Sigaut

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  4. Il est vrai, Madame, qu'en découvrant votre travail, je m'en suis tout d'abord étonné. Par exemple, pendant que je vous entendais dénoncer "l'antihumanisme des Lumières", je me suis demandé à quelle mouvance du mouvement vous faisiez allusion : au groupe Diderot/D'Holbach, au clan Voltaire/d'Alembert, à Rousseau ? Lorsque vous avez condamné Voltaire (et il y a bien des raisons de le faire !), j'ai pourtant songé au patriarche de Ferney, au bienfaiteur du pays de Gex, au défenseur de Calas, de Sirven et d'autres encore. Lorsque vous vantiez l'humanisme des Jésuites, je repensais à la destruction de Port-Royal, à la bulle unigenitus, aux persécutions religieuses. Lorsque vous évoquiez la disparition de la torture au XVIIIè, je me penchais justement le nombre de prévenus soumis à la question en Bourgogne...
    En somme, lorsque vous choisissiez d'emblée le blanc ou le noir,j'en étais encore à hésiter entre deux nuances de gris.C'est sans doute un tort... Pour finir, je m'en voudrais d'avoir émis le moindre "jugement insultant" à votre encontre. Si vous vous êtes sentie offensée par l'un de mes propos, je vous prie de m'en excuser. Bien à vous, OM

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