vendredi 31 janvier 2014

A l'assaut de la République !

Le travail de sape effectué par Alain Soral et son association pour affaiblir ce qu'il nomme le "système" prend aujourd'hui une tournure inédite (et médiatisée) avec la polémique initiée par sa dernière prise de guerre, Farida Belghoul, autour de la désormais fameuse théorie du genre.
Farida Belghoul
 Par le biais des réseaux sociaux, puis d'une communication de proximité, l'ex militante de la Marche pour l'égalité a tout récemment lancé aux parents d'élèves un appel au boycott de l'école (une journée par mois) en signe de protestation face à la présumée introduction de cette théorie dans les programmes scolaires du primaire. Jugez-en plutôt :
"Le choix est simple, soit on accepte la ‘théorie du genre’ (ils vont enseigner à nos enfants qu'ils ne naissent pas fille ou garçon mais qu'ils choisissent de le devenir !!! Sans parler de l'éducation sexuelle prévue en maternelle à la rentrée 2014 avec démonstration et apprentissage de la masturbation dès la crèche ou la halte-garderie…), soit on défend l'avenir de nos enfants".
Inutile de s'appesantir plus longuement sur de telles fadaises, qui jouent comme à l'accoutumée sur les peurs et le malheur des plus fragiles pour s'imposer dans les esprits et semer le trouble.
Au fond, bien qu'elles n'en soient certainement pas conscientes, Farida Belghoul et Marion Sigaut sont devenues les instruments d'un projet plus vaste, initié celui-là par le très intelligent Alain Soral.
A l'une on confie la tâche de réécrire le passé et de réhabiliter l'Ancien Régime, pendant que l'autre s'attaque à l'école, l'un des piliers de notre République. En dernier lieu, Alain Soral se charge de pointer du doigt les errances du "système", les méfaits de l'"oligarchie", et d'attaquer avec violence les hommes et les femmes qui les incarnent au sommet de l'état. Ainsi, profitant souvent de la médiocrité et du silence de ses adversaires (politiques et intellectuels confondus), il use de son talent oratoire pour délivrer, mois après mois, une analyse habile et séduisante de la situation de notre pays. On ne s'attardera guère sur cette omerta et ce discours unique qu'il ose interrompre avec fracas pour asséner certaines vérités qui crèvent les yeux. Là n'est pas la question... 
Dans l'optique de ce qu'il nomme "réconciliation nationale", le polémiste prétend aujourd'hui fédérer "la gauche du travail" et "la droite des valeurs", le monde ouvrier et la France dite réactionnaire, mais aussi les musulmans et les catholiques... Son tour de force est là, au service d'une alternative politique (appelons-la l'extrême droite...) qui se profile derrière lui, tapie dans l'ombre.


Loin de vouloir adopter une posture engagée (au sens sartrien du terme), je me sens néanmoins embarqué (comme le prétendait Camus) dans ces polémiques, autant quand elles concernent l'école (où je travaille) que l'histoire du XVIIIè (dans laquelle je me suis immergé depuis fort longtemps...). En somme, puisque ce blog vient de dépasser le cap des 60000 visiteurs (merci aux fidèles !) et que j'y croise de plus en plus de curieux ayant récemment découvert Marion Sigaut, je reprendrai prochainement mon travail critique sur ses interventions publiques, en soulignant les approximations et les contre-vérités dont la polémiste est coutumière.
Après tout, on doit bien cela à la vérité...

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