Toujours aussi manichéen, le propos de Marion Sigaut nous offre néanmoins l'occasion de rappeler la réflexion des Lumières autour de l'idée de souveraineté.
A qui appartient-elle ? A Dieu, qui la délègue au roi et à ses ministres ? Ou bien au peuple, qui accepte de s'en dessaisir au profit d'un monarque ?
La réponse de Rousseau mérite qu'on s'y attarde. Si le Genevois n'est pas le premier à clamer la souveraineté populaire comme source de toute légitimité politique, il ajoute que cette souveraineté est inaliénable et qu'il appartient donc au peuple de l'exercer !
Comment s'y prendra-t-il ? Surtout dans un grand pays tel que la France ? Rousseau n'apporte pas de solution pratique à cette question...
Au moment des événements révolutionnaires, bon nombre de démocrates se réclamaient de Rousseau. Dépositaires du pouvoir, ils étaient pourtant condamnés à trahir leur père spirituel...
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