mercredi 16 mars 2011

Recueil de bons mots du XVIIIème siècle...

Comme le montre admirablement Ridicule, le film de Patrice Leconte, le sens de la répartie joue un rôle capital dans les salons des Lumières. Certains s'y exercent et le cultivent (comme le personnage incarné par Jean Rochefort) ; pour d'autres, il est presque naturel...
Par ces quelques bons mots, glanés çà et là, j'aimerais rendre hommage au bel esprit...

Un souper fin...



L'actrice Sophie Arnoult disait, en parlant de sa franchise, qu'elle avait le coeur sur les lèvres.
- Je ne suis pas surpris, lui répondit Champcenetz, que vous ayez l'haleine si perfide.
         
                                          ********



- Mes vers me coûtent peu, se vantait un mauvais poète.
- Ils vous coûtent ce qu'ils valent, lui répondit-on.


                                          ********


Monsieur de Richelieu demandait à Casanova laquelle des deux actrices il préférait.
- Celle-là.
- Elle a de vilaines jambes !
- On ne les voit pas, Monsieur, et après, dans l'examen de la beauté d'une femme, la première chose que j'écarte sont les jambes...


                                          ********


Monsieur de Charolais ayant surpris Monsieur de Brissac chez sa maîtresse, lui ordonna :
- Sortez !
L'autre lui répondit :
- Monsieur, vos ancêtres auraient dit : sortons !


                                          ********


Fontenelle dit un jour à un discoureur ennuyeux :
- Tout cela est très vrai, Monsieur ; très vrai, je l'avais même entendu dire à d'autres.


                                          ********


Voyant Madame de Pompadour se promener au bras du Maréchal de Saxe, chef d'armée de Louis XV, quelqu'un dit :
- Voilà l'épée du roi et son fourreau.


                                         ********


Une femme de quarante ans répétait sans cesse qu'elle n'en avait que vingt-cinq.
- Je le sais bien, lui répondit un homme, car il y a quinze ans que vous me le dites...

Salon de Madame Geoffrin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour commenter cet article...