mercredi 9 mars 2011

JJ Rousseau, une biographie... (2)


1762-1764
Rousseau rédige ses Lettres à Malesherbes, prélude à ses Confessions.
Malesherbes
Malgré les risques encourus, il refuse que son nom soit supprimé en tête du Contrat Social. Malesherbes refuse l'entrée du livre en France. L'Émile est en vente. Le livre est dénoncé à la Sorbonne, puis condamné au feu. Rousseau est décrété de prise de corps. Il s'enfuit en Suisse.
À Genève, l'Émile et le Contrat Social sont condamnés parce qu'ils contiennent des « maximes dangereuses, et par rapport à la religion, et par rapport au gouvernement. » Rousseau est décrété de prise de corps.
Il s'installe à Môtiers, en territoire neufchâtelois, gouverné par George Keith.
Rousseau accuse Voltaire de comploter contre lui à Genève.
Il refuse une pension de Frédéric II.
La Lettre à Christophe de Beaumont est achevée. Après l'Émile, Rousseau y fait une nouvelle fois l'apologie de la religion naturelle. Elle paraît à Genève, où le Petit Conseil l'interdit. L'ouvrage circule déjà à Paris.
Ulcéré par l'absence de réaction des Genevois, Rousseau renonce à son titre de citoyen.
Il rédige les Lettres écrites de la Montagne en réponse aux Lettres de la campagne de Tronchin, procureur général du Petit Conseil genevois. Dans cet ouvrage, Rousseau critique l'oligarchie genevoise.
Parution à Genève d'un pamphlet contre Rousseau, écrit par Voltaire. On y apprend que Rousseau a abandonné ses enfants. Il décide d'écrire les Confessions.
Parution des Lettres écrites de la Montagne. Troubles politiques à Genève. Le livre circule à Paris.

1765
Troubles politiques à Genève, où Voltaire incite le Petit Conseil à sévir contre les Lettres écrites de la montagne. L'ouvrage est condamné à La Haye, Neufchâtel, attaqué à Genève, et brûlé à Paris.
On conseille à Rousseau de quitter le pays. Frédéric II rappelle au Conseil d'État que Rousseau est sous sa protection. Des pierres sont jetées contre sa maison. Il est menacé par les paysans de Môtiers. Rousseau prend la fuite et s'installe sur l'île de Saint-Pierre. Il travaille à un projet de constitution pour la Corse.
Madame de Verdellin informe Rousseau de l'hospitalité que lui offre le philosophe Hume en Angleterre.
Le Conseil de Berne ordonne l'expulsion de Rousseau. Ce dernier décide d'accepter la proposition de Hume. Il gagne Paris, où l'attend le philosophe. Il loge durant deux semaines chez le duc de Conti, où il reçoit de nombreuses visites. Parution à Paris d'une pseudo-lettre du roi de Prusse, dans laquelle Rousseau est raillé.

1766
David Hume
Il débarque à Douvres en compagnie de Hume, qui évoque l'éventualité d'une pension du roi d'Angleterre. Rousseau s'installe quelque temps à Londres. Il s'interroge : peut-il accepter la pension, après avoir refusé celle du roi de Prusse ?
Rousseau soupçonne Hume de comploter contre lui. Il emménage à Wooton, dans le Staffordshire, chez Richard Davenport.
Il découvre que Hume est en relation avec ses ennemis parisiens. Comprenant qu'elle porterait préjudice à sa réputation d'auteur « indépendant », Rousseau renonce provisoirement à la pension du roi d'Angleterre. Hume se plaint de son comportement. Rousseau est convaincu qu'il s'est ligué avec d'Alembert et Voltaire pour le perdre.
Après lui avoir formulé ses griefs, Rousseau rompt toute correspondance avec Hume.
Hume correspond avec ses amis parisiens au sujet de Rousseau. Il publie un Exposé sur leur querelle. De Paris à Genève, tout le monde se passionne désormais pour cette affaire.
Rousseau a achevé les six premiers livres des Confessions.
Voltaire accable Rousseau dans sa Lettre de M. Voltaire à M. Hume. Il donne à Paris le signal de l'hallali contre Rousseau, désormais considéré comme fou.
La plupart des amis et protecteurs de Rousseau lui tournent le dos.

1767
Se sentant persécuté, Rousseau quitte Wooton. Il accepte la pension royale et embarque pour la France.
Il habite à Fleury, près de Meudon, chez le marquis de Mirabeau. Conti le prie de s'installer dans son château de Trie, dans l'Oise. Rousseau devra cependant changer de nom. Rousseau emménage à Trie-le-Château, sous le nom de Renou.
Rousseau se sent à nouveau harcelé, notamment par les domestiques du château. Il supplie Conti de l'autoriser à quitter Trie.

1768
Rousseau touche les premiers quartiers de la pension accordée par le roi d'Angleterre.
Il informe Conti de son intention de retourner à Paris.
Il quitte Trie, séjourne à Lyon, à Grenoble, et enfin à Bourgoin, où il épouse Thérèse.

1769-1770
Malade, il emménage à Monquin, dans une ferme appartenant au marquis de Césarges.
Il s'intéresse désormais à la botanique.
Rousseau achève les Confessions. Il reprend son vrai nom.
Manuscrit du dictionnaire de musique
Il revient à Paris en mai 1770 et s'installe à l'Hôtel du Saint-Esprit, rue plâtrière.
Il reprend son métier de copiste.
On lui confirme que plus personne ne parle de Rousseau à Paris.
Il lit les Confessions chez le marquis de Pezay, puis chez Dorat.

1771-1773
Nouvelles lectures publiques des Confessions. Madame d'Épinay rencontre le lieutenant de police Sartine et le prie de faire interdire ces lectures.
Rousseau refuse de toucher d'autres quartiers de sa pension du roi d'Angleterre.
Il fréquente Bernardin de Saint-Pierre.
Il rédige Rousseau, juge de Jean-Jacques.

1774-1776
Rousseau tente de déposer le manuscrit de Rousseau, juge de Jean-Jacques sur l'autel de Notre-Dame. Comme il trouve la grille du choeur fermée, il imagine qu'un complot universel s'est tramé contre lui.
Il rédige son billet circulaire À tout Français aimant encore la justice et la vérité. Il en adresse une copie à Madame Dupin.
Mort du prince de Conti, ce qui décide peut-être Rousseau à entreprendre l'écriture des Rêveries.

1777-1778
Il achève l'écriture des Rêveries.
Rousseau emménage à Ermenonville, chez le marquis de Girardin.
Pris d'un malaise, il meurt le 2 juillet 1778. L'autopsie conclut à une apoplexie séreuse.
Rousseau est inhumé à Ermenonville, sur l'île des Peupliers.
l'île des peupliers
En octobre 1794, la Convention transfère ses restes au Panthéon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pour commenter cet article...