Conine, servante de Messaline, ambitionne de séduire son amant Vitus.
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SCÈNE VIII.
LE ROI, MESSALINE.
LE ROI, MESSALINE.
LE ROI.
Ma fille, qu’il
m’est doux, après six ans d’absence,
De pouvoir, en
ce jour, jouir de ta présence,
De gouter des
plaisirs...
MESSALINE.
Arrêtez,
Couillanus :
Tous vos
empressemens sont pour moi superflus;
Vous êtes
offensé; la fortune maligne
N’a pas, en
votre absence, épargné Messaline;
Indigne de vous voir et de vous approcher,
Je ne dois désormais songer qu'à me cacher.
Indigne de vous voir et de vous approcher,
Je ne dois désormais songer qu'à me cacher.
(Elle sort)
LE ROI,seul.
Quel est
l’étrange accueil qu’elle fait à son père?
Ce départ si
subit cache quelque mystère;
Sachons-en le
sujet de Conine, qui vient.
A qui peut
s’adresser le billet qu’elle tient?
SCENE IX
LE ROI, CONINE
CONINE.
Seigneur, c’est
pour Vitus.
LE ROI.
Pourquoi donc
ta maîtresse
fuit-elle à mon
aspect? craint-elle ma tendresse?
Son visage est
en feu, ses yeux sont en courroux;
A quoi
s’occupe-t-elle en ces lieux?
CONINE
Elle fout.
Le foutre fait
passer des momens agréables;
Je ne condamne
point ces passe-tems aimables ;
Mais faut-il y
donner et son tems et ses soins?
Se faisant des
vertus, quelle foute un peu moins,
Qu’elle se
fasse un nom glorieux dans l’histoire...
CONINE.
Seigneur,
plusieurs chemins conduisent à la gloire ;
La princesse veut bien se faire nom glorieux;
Le foutre est sa vertu, c’est la vertu des dieux.
Oui, les divinités n’en connaissent point d’autre,
C’est là leur seul plaisir, et c’est aussi le nôtre.
Peut-on nous condamner de marcher sur leurs pas ?
Détrompez-vous, seigneur , foutre est la seule
gloire
Qui puisse nous conduire au temple de mémoire.
La princesse veut bien se faire nom glorieux;
Le foutre est sa vertu, c’est la vertu des dieux.
Oui, les divinités n’en connaissent point d’autre,
C’est là leur seul plaisir, et c’est aussi le nôtre.
Peut-on nous condamner de marcher sur leurs pas ?
Détrompez-vous, seigneur , foutre est la seule
gloire
Qui puisse nous conduire au temple de mémoire.
LE ROI.
Je cède à tes
raisons; un discours si touchant
Fait que mon
vit se dresse, et je le sens bandant;
Je m’en vais de
ce pas auprès de ma maîtresse.
CONINE.
N’allez pas lui
donner des preuves de vieillesse.
SCENE X
CONINE, seule
Daigne, Amour, protéger mon amoureux dessein,
Fais que Vitus
s’abuse, et qu’il me foute enfin.
Le voici qui
paraît... s’il pouvait me le mettre!
SCENE XI
VITUS, CONINE.
CONINE.
On me charge,
seigneur, de vous rendre une lettre ;
La voici. .
VITUS.
Lisons donc.
Lisons donc.
CONINE, à part.
Dieu d’amour,
fais si bien
Que de mon artifice il ne soupçonne rien.
VITUS, lit
«Adorable
Vitus, si ton cœur m’aime encore,
Tâche de m’en
donner la preuve en ce moment;
Je viendrai te
rejoindre en cet appartement,
Pour te jurer
cent fois que mon âme t’adore.
Mon père est en
ces lieux:
De crainte
qu’il ne vienne ici pour nous surprendre.
Fais que tout
ferme au mieux,
Et qu’on ne
puisse enfin nous voir, ni nous entendre.» (Cherchant
son vit.)
O bonté sans
exemple! adorable princesse,
Quoi! pour mon
vit encore votre con s’intéresse?
Et toi, mon
vit, et toi? ‘
CONINE.
Juste ciel!
qu’il est beau?
O con trois
fois heureux qui tiendra ce moineau.
VITUS.
Pourquoi donc
interrompre ainsi ma période?
Hélas! qu’une servante est souvent incommode.
Et toi, mon vit, et toi, des vits le plus heureux,
Fais donc en ma faveur un effort généreux;
Et, puisqu’on ne l’a vue jamais rassasiée,
Hélas! qu’une servante est souvent incommode.
Et toi, mon vit, et toi, des vits le plus heureux,
Fais donc en ma faveur un effort généreux;
Et, puisqu’on ne l’a vue jamais rassasiée,
Par tes coups
redoublés, fais si bien qu’épuisée,
Elle tombe sans
force, et me confesse enfin
Que j’ai seul
le pouvoir de lasser son couin.
Va lui dire
aussitôt qu’avec impatience, .
J ’attends en
ce moment de son con la présence.
SCENE XII
VITUS, seul
Conine te
lorgnait, tu lui fais appétit:
Il est vrai,
j’aurais dû la jeter sur le lit...
Qu’importe,
quand j’aurai bien foutu Messaline,
Je pourrai
m’amuser à sa chère Conine:
Pour cela mon
honneur serait-il offensé?
Ma gloire est
de bander, de foutre, c’est assez.
Eh ! combien en
est-il, non pas un, mais cinquante,
Qui foutent la
maîtresse, ensuite la servante?
Mais, mon
bonheur approche, on vient, j’entends du bruit,
En fermant les
rideaux, précipitant la nuit,
En croirai-je
mon cœur ? est-ce vous, ma princesse ?
SCENE XIII
VITUS, CONINE
Je ne vous
trompe point, je remplis ma promesse.
C’est moi, mon cher Vitus.
VITUS.
Masquée! eh!
pourquoi ça?
Vous tenez
quelque chose, et je sens...
CONINE.
Halte-là.
Ce sont de
grands mouchoirs, environ six et trente
VITUS.
Quatre de plus,
madame, on aurait fait quarante.
CONINE.
Je les ai, dans
ces lieux, apportés tout exprès,
Pour m’essuyer
le con: je suis propre à l’excès.
VITUS.
Quelle
précaution! ma pine n’est pas forte
Assez pour
empeser vos mouchoirs de la sorte;
Détrompez-vous,
madame ; cherchez en d’autres lieux '
Des vits plus
abondans et qui vous foutent mieux.
CONINE.
Faut-il que
jusques-là le traître me ravale!
Le foutre lui
plaisait, mais avec ma rivale
Tu ne saurais
bander, perfide, et je l’entends:
Eh bien,
connais moi donc, regarde, il en est tems;
Vois ce que mon
amour m’avait fait entreprendre.
Tu demeures
surpris ? j’ai voulu te surprendre.
Ta surprise me
venge, et bientôt, a l’instant,
Tu vas savoir
un fait beaucoup plus important.
SCENE XIV et
dernière
VITUS, CONINE,
DEUX GARDES
LE PREMIER
GARDE
Ah ! seigneur,
écoutez.
LE SECOND.
C’est moi qui
veux apprendre…
LE PREMIER.
Ecoutez-moi,
seigneur.
LE SECOND.
Seigneur,
daignez m’entendre.
LE PREMIER.
Il ne sait pas
sa langue.
LE SECOND.
Il grassaie en
parlant.
LE PREMIER.
Je fais bien
les récits.
LE SECOND.
J’ai la voix de
Legrand.
VITUS.
0h! vous
m’étourdissez.
LE SECOND.
C’est par excès
de zèle.
VITUS.
Je vais, par un seul mot, finir votre querelle:
Je vais, par un seul mot, finir votre querelle:
Commencez le
récit, et vous, le finissez;
Nous verrons
qui des deux se sera surpassé. Faites-nous apporter à chacun une chaise ; Pour
entendre un récit, il faut être à son aise.
LE PREMIER.
A peine la
princesse avait quitté ces lieux,
Nous la voyons
sortir, la fureur dans les yeux:
Elle entre,
avec transport, dans la salle des gardes,
Et dit au capitaine,
en déchirant ses hardes,
Otez-moi ma
chemise: il le faut, sur un banc.
La princesse,
aussitôt, et se couche et s’étend.
Nous dévorons
des yeux ses belles cuisses blanches,
Ses fesses, et
sa gorge, et ses aimables hanches,
Sa motte
rebondie, et son con tout charmant:
Ah! seigneur,
je ne puis en parler qu’en bandant.
Que chacun,
nous dit-elle, vite s’arme et s’apprête,
De Vénus,
aujourd’hui, je célèbre la fête ;
Vous n’aurez
aucun mal, j’en donne ici ma foi,
Venez, je le
permets, bandez, et foutez-moi.
Elle dit, et
chacun l’admire et la contemple,
Et notre
capitaine, en nous donnant l’exemple,
La fout,
seigneur, la fout six coups sans déconner.
On nous
commande alors de nous déboutonner. .
Nous nous
déboutonnons ; chacun, selon sa charge,
Se couche
dessus elle, et l’enconne, et décharge
Le nombre des
fouteurs ne l’intimide pas;
Tenant son
cavalier ferme dedans ses bras,
Donnant des
coups de cul, rapprochant chaque fesse
Elle joint au
courage une admirable adresse.
Enfin, lorsque
chacun, suivant son appétit,
«Eut foutu, refoutu, chacun lave son vit.
«Eut foutu, refoutu, chacun lave son vit.
Mais, prodige
étonnant! qu’on ose à peine croire,
Et qui ne sortira jamais de ma mémoire,
Et qui ne sortira jamais de ma mémoire,
La princesse
voulut se relever du banc,
Elle fait un
effort, mais il est impuissant.
Le foutre, qui
s’était répandu sur la planche,
S'était si fort collé, tant aux reins qu’à la hanche,
Qu’elle ne pouvait plus tourner d’aucun côté;
Cependant, par nos soins, nous l’en avons ôté:
Et j’avouerai, seigneur, que, jamais de ma vie,
Je ne vis de la sorte une femme aguerrie.
S'était si fort collé, tant aux reins qu’à la hanche,
Qu’elle ne pouvait plus tourner d’aucun côté;
Cependant, par nos soins, nous l’en avons ôté:
Et j’avouerai, seigneur, que, jamais de ma vie,
Je ne vis de la sorte une femme aguerrie.
LE SECOND.
Vous m’avez
ordonné de parler le dernier,
Je rendrai mon
discours aussi net qu’un denier.
La princesse parut, de ses exploits, charmée
Autant que pourrait être un général d’armée
Qui sort victorieux d’un combat incertain.
La princesse parut, de ses exploits, charmée
Autant que pourrait être un général d’armée
Qui sort victorieux d’un combat incertain.
Dans son
appartement elle entra soudain,
Et se fit, à
l’instant, par ses filles de chambre,
Laver le cul,
le con, ainsi que chaque membre.
Après avoir
ainsi fait son ablution,
Elle prit
aussitôt sa résolution.
Je forme, oui,
dit-elle, une noble entreprise;
Faites sortir
mon char de dessous sa remise;
Qu’on y mette à
l’instant mes six chevaux entiers,
Je prétends de
Mottas visiter les quartiers.
Sitôt dit,
sitôt fait; elle monte, et se place,
Elle se fait
conduire au chemin de Thalasse;
A son ordre,
son char s’arrête; elle descend:
Nous sommes
tous surpris des pleurs qu’elle
Mais, malheur imprévu que produisaient ses larmes!
Elle veut s’enfermer....
VITUS.
En quel endroit?
En quel endroit?
LE GARDE.
Aux Carmes.
En, faisant ses
adieux, elle nous dit ces mots:
La vertu de mon
con se perd dans le repos.
Je remplis un
dessein, digne de mon courage:
J’ai tâté
jusqu’ici du marquis et du page,
Du suisse, du
soldat, et du grand amiral,
Pour eux enfin
mon con s’était rendu banal;
Il faut faire
une fin; je veux tâter du moine;
Je laisse là le
foin pour courir à l’avoine.
Elle nous
quitte alors, et les moines, joyeux,
Sans doute, en ce
moment, la foutent de leur mieux.
Son père, mais
en vain, dans de rudes alarmes,
Voudrait la
dégoûter de ce couvent de Carmes;
Mais elle lui
répond, en ouvrant de grands yeux:
Faites-moi donc
des vits qui puissent bander mieux,
Je ne crains
point du tout ici d’être ratée:
Je les contenterai, je serai contentée.
Que puis-je souhaiter ? ma force est dans mon con,
Et la leur est toujours dans leurs vits et couillons.
Mais, quoi! déjà l’ardeur de foutre les rassemble;
Sortez, seigneur, sortez, et laissez-nous ensemble.
Son père l’abandonne, et lui dit en courroux:
Je les contenterai, je serai contentée.
Que puis-je souhaiter ? ma force est dans mon con,
Et la leur est toujours dans leurs vits et couillons.
Mais, quoi! déjà l’ardeur de foutre les rassemble;
Sortez, seigneur, sortez, et laissez-nous ensemble.
Son père l’abandonne, et lui dit en courroux:
Tu veux y
demeurer, demeure; je m’en fous...
VITUS
C’est bien: je ne
veux pas davantage en entendre:
Je vous offre
mon vit; si vous le voulez prendre,
Madame, il est
à vous.
CONINE
Je ne puis le
haïr ;
Et, lorsque
vous parlez, c’est à moi d’obéir.
VITUS
Oublions
Messaline; et, sans aller plus outre,
Que l’on nous laisse ici... venez.
Que l’on nous laisse ici... venez.
CONINE.
Où, seigneur?
Où, seigneur?
VITUS.
Foutre.
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