http://www.dailymotion.com/video/x2bzqr7_marion-sigaut-en-direct-la-regence-1ere-partie-la-mort-du-roi-07-12-2014_school
Intervention fort intéressante de Marion Sigaut consacrée aux dernières heures du roi Louis XIV et à l'arrivée au pouvoir du régent Philippe d'Orléans.
Même si je connais mal cette période, j'émettrai néanmoins une ou deux réserves. Contrairement à ce que prétend l'historienne, le régent a tant bien que mal tenté de "rétablir l'union et la tranquillité de l'Eglise", mises à mal par la bulle papale dite Unigenitus. Quant à Mgr de Noailles, opposé à l'application de la constitution en compagnie de huit autres prélats (dits "appelants"), je perçois plutôt de la lucidité et du courage dans son attitude. Ainsi, lors du conseil du clergé, en 1713-1714, il fit déclarer au moment de la délibération sur l'enregistrement de ladite bulle : "...ne pouvons opiner sur cette pièce, parce que nous croyons, avec déplaisir, obligés de prendre un parti différent, auquel cet acte ne peut servir : c'est de recourir au pape, lui proposer nos peines et nos difficultés et le supplier de nous donner les moyens de calmer sûrement les consciences alarmées... de conserver la paix dans nos églises".
Mgr de Noailles, archevêque de Paris jusqu'en 1729 |
Acceptée à une très forte majorité et enregistrée en janvier 1714, la constitution Unigenitus allait effectivement raviver la persécution contre les jansénistes. Ainsi, en 1746, le nouvel archevêque de Paris (le très célèbre Christophe de Beaumont) décida que les fidèles devaient désormais disposer d'un billet de confession signé par un prêtre favorable à la bulle pour recevoir la communion ou les derniers sacrements ! On entra alors dans une longue querelle ecclésiastique, opposant Parlement pro-janséniste et clergé, qui acheva de déstabiliser une monarchie déjà vacillante. Malgré ses efforts et les injonctions faites aux uns et aux autres, le conseil du roi ne parvint jamais à faire valoir son autorité.
En fait, le problème qui sous-tend l'ensemble de cette affaire est celui de l'ingérence du pouvoir temporel et civil dans les affaires religieuses. De manière bien péremptoire, Marion Sigaut affirme qu'il n'a pas à s'en mêler. Jamais !
Peut-être a-t-elle raison... Le fait est que, malgré l'expulsion des Jésuites puis la mise au pas (toute relative) du Parlement pro-janséniste, la royauté s'attaqua trop tardivement à ces différents groupes de pression (excusez l'anachronisme).
Elle en paiera le prix à la fin du siècle...
En fait, le problème qui sous-tend l'ensemble de cette affaire est celui de l'ingérence du pouvoir temporel et civil dans les affaires religieuses. De manière bien péremptoire, Marion Sigaut affirme qu'il n'a pas à s'en mêler. Jamais !
Peut-être a-t-elle raison... Le fait est que, malgré l'expulsion des Jésuites puis la mise au pas (toute relative) du Parlement pro-janséniste, la royauté s'attaqua trop tardivement à ces différents groupes de pression (excusez l'anachronisme).
Elle en paiera le prix à la fin du siècle...
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